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Critique de Bernacho


Il n'est pas question de « religion » ici, l'auteur voulant éviter les écueils d'une comparaison avec nos catégories « occidentales » : culte, dieu, temple, monastère, tous ces termes utilisés pour traduire des concepts qui ont un sens différent dans un pays où prolifèrent des amulettes à l'effigie de Mao. Il fait ainsi abondamment recours à l'étymologie graphique des idéogrammes, pour chacun des mots chinois qu'il cite, pour mieux cerner leur sens.

Les trois « sagesses » sont abordées l'une après l'autre, dans leur perspective fondatrice d'abord, puis dans la perspective historique de leur développement en Chine. C'est donc par trois fois que l'histoire de la Chine est retracée, un choix peut-être discutable. Une connaissance préalable des repères historiques de la Chine (dynasties, inter périodes) n'est pas inutile.

Les liens, les rivalités, les emprunts mutuels et les métamorphoses l'une par rapport à l'autre de ces trois enseignements sont décrits, et à la lumière de la mentalité proprement chinoise qui leur sert de terreau. La condition féminine n'est pas oubliée. L'auteur remet ainsi au centre de la culture chinoise commune des choses comme le yi jing que je croyais propres au taoïsme. On croit savoir des choses, mais toute nouvelle lumière apporte toujours de nouvelles zones d'ombre avec elle.

C'est la complémentarité des trois sagesses qui est mise en avant, avec une bienveillante neutralité, même si j'ai cru sentir une tendresse particulière pour le personnage historique de Confucius. Un livre que j'ai trouvé abordable et enrichissant.
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