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Critique de Sachacha
Je referme CANDYLAND et je suis soufflée, subjuguée, sous le choc …
Jax Miller m'avait déjà séduite avec « Les Infâmes » sont précédent roman, et là elle vient de conquérir définitivement mon coeur avec son « petit » dernier. Un magnifique roman à l'aura sombre, aux mots justes, aux personnages troubles et habités. Elle décrit sans fard cette Amérique profonde et sordide représentée ici par Cane, trou paumé au pied des Appalaches, ancienne cité minière, abritant une faune vindicative et âpre, des familles à moitié sauvages et hors la loi vivant exilées dans les montagnes et à la tête de trafics prolifiques, et pour finir une communauté Amish qui vit en autarcie ou presque… Un mélange des genres explosif et peu compatible, et dont la fragile cohabitation vacille à l'orée du drame qui se profile.
Il y a Sadie propriétaire d'un magasin de confiserie, William le flic alcoolique marié à la fielleuse Deb, Danny le cousin de William veuf et ancien taulard condamné pour meurtre, Thomas le fils de Sadie trop beau pour être honnête, Allison la fille de Danny camée à la Meth et accessoirement la petite copine de Thomas. Une flopée de personnages hors de contrôle autour desquels la trame va s'articuler, passant du présent au passé ou inversement et menant vers un destin tragique et inexorable.
La découverte du corps de Thomas sauvagement assassiné devient le point d'ancrage de cette histoire et le début d'un déchaînement que le lecteur est loin d'appréhender, cette intrigue est époustouflante, c'est un peu comme un manège à sensation qui fait battre votre coeur pendant 573 pages où tous les coups les plus retords sont permis car l'auteur laisse libre cours à la fureur dévastatrice de ses acteurs. Chaque chapitre ou presque est un retournement de situation et si alambiquée que cette histoire puisse paraître, tout se tient dans une cohérence inébranlable.
Jax Miller s'attache une fois de plus à ses sujets de prédilection qui sont la folie, la perte, la relation mère/enfant, l'addiction, la vengeance et la misère sociale et psychologique qui poussent les êtres humains dans leurs derniers retranchements.
Ce roman très noir et d'une violence inouïe laisse peu de place à l'espoir et la lumière, Jax Miller n'a aucune compassion pour ses héros, les confronte à la réalité cynique de leur triste vie, sans opportunité de bonheur ou d'oubli. Même si ce constat peu sembler rébarbatif, il y tant de beauté et de justesse dans sa plume, que l'on ne peut que tomber que sous le charme de ses mots , en faire une lecture inoubliable, et garder en soi, pour longtemps le souvenir brûlant de ces âmes maudites…
Jax Miller m'avait déjà séduite avec « Les Infâmes » sont précédent roman, et là elle vient de conquérir définitivement mon coeur avec son « petit » dernier. Un magnifique roman à l'aura sombre, aux mots justes, aux personnages troubles et habités. Elle décrit sans fard cette Amérique profonde et sordide représentée ici par Cane, trou paumé au pied des Appalaches, ancienne cité minière, abritant une faune vindicative et âpre, des familles à moitié sauvages et hors la loi vivant exilées dans les montagnes et à la tête de trafics prolifiques, et pour finir une communauté Amish qui vit en autarcie ou presque… Un mélange des genres explosif et peu compatible, et dont la fragile cohabitation vacille à l'orée du drame qui se profile.
Il y a Sadie propriétaire d'un magasin de confiserie, William le flic alcoolique marié à la fielleuse Deb, Danny le cousin de William veuf et ancien taulard condamné pour meurtre, Thomas le fils de Sadie trop beau pour être honnête, Allison la fille de Danny camée à la Meth et accessoirement la petite copine de Thomas. Une flopée de personnages hors de contrôle autour desquels la trame va s'articuler, passant du présent au passé ou inversement et menant vers un destin tragique et inexorable.
La découverte du corps de Thomas sauvagement assassiné devient le point d'ancrage de cette histoire et le début d'un déchaînement que le lecteur est loin d'appréhender, cette intrigue est époustouflante, c'est un peu comme un manège à sensation qui fait battre votre coeur pendant 573 pages où tous les coups les plus retords sont permis car l'auteur laisse libre cours à la fureur dévastatrice de ses acteurs. Chaque chapitre ou presque est un retournement de situation et si alambiquée que cette histoire puisse paraître, tout se tient dans une cohérence inébranlable.
Jax Miller s'attache une fois de plus à ses sujets de prédilection qui sont la folie, la perte, la relation mère/enfant, l'addiction, la vengeance et la misère sociale et psychologique qui poussent les êtres humains dans leurs derniers retranchements.
Ce roman très noir et d'une violence inouïe laisse peu de place à l'espoir et la lumière, Jax Miller n'a aucune compassion pour ses héros, les confronte à la réalité cynique de leur triste vie, sans opportunité de bonheur ou d'oubli. Même si ce constat peu sembler rébarbatif, il y tant de beauté et de justesse dans sa plume, que l'on ne peut que tomber que sous le charme de ses mots , en faire une lecture inoubliable, et garder en soi, pour longtemps le souvenir brûlant de ces âmes maudites…
