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Critique de jovidalens


Ah la la ! Qu'est ce que je l'ai aimé ce film ! Un film culte presque autant que "Chantons sous la Pluie" et "Peau d'Âne", de ceux qui laissent une sensation de légèreté et de bonheur. Il faut dire que M. Deville n'avait pas lésiné sur la distribution, depuis Maria Casarés jusqu'à Ludwig van Beethoven. Bien sûr, je m'étais promis de ne pas lire le livre ! Trop prégnant le film. Je ne pouvais qu'être déçue.
Quelle sotte !!!
Erreur réparée et avec bonheur.
Un petit hommage en passant à la finesse de l'adaptation réalisée. le scénario est fidèle à l'oeuvre de Raymond Jean. Ecrit en 1986 et adapté au cinéma en 1988. Dans la foulée.
Avec le recul, j'ai apprécié la finesse avec laquelle Raymond Jean transmet l'air du temps de cette époque. L'érotisme et la sexualité n'avait rien de malsain. Chaque adulte faisait ce qu'il voulait de son corps et de ses lubies, ainsi Marie-Constance et son mari et ses "clients". C'est vrai qu'elle a quelque chose d'une ingénue libertine à la Colette. Bourgeoise lettrée qui s'ennuie un peu dans son confort, qui a encore, un peu besoin des conseils de son vieux professeur de faculté, mais qui s'effarouche aussi.
Le professeur lui conseille des lectures qu'elle ne suivra pas pour mieux s'adapter aux personnalités de ses clients et par ce biais, trouve son cheminement vers son autonomie. Et de la sorte coupera le cordon du rapport paternel/filial avec son professeur.
L'autre aspect important est ce qu'elle désire construire par ces lectures et ce que tous les autres phantasment à ce sujet. Pression de la société dont elle apprendra de la vieille veuve du général à se défaire. Chacun de ses clients lui apprennent, à rebondir (pour reprendre un terme usité de ces années 2000)
Enfin, le plaisir de découvrir que la lecture n'a en rien souffert du film. Peut-être est-ce parce que plusieurs années se sont écoulées depuis la vision du film, mais j'ai imaginé le contexte et les personnages selon mon imaginaire et me suis surprise à les comparer à ceux de M. Deville.
Côté musique, là, je suis restée fidèle à ce cher Ludwig.
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