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Critique de Mladoria


Je n'étais pas forcément dans de bonnes dispositions pour débuter ce livre (étant en panne d'imaginaire) mais un mail assez pressant m'a fait comprendre que ma chronique devait sortir rapidement donc la voilà.
Déjà merci aux éditions Robert Laffont pour cet envoi. le côté très original de la quatrième m'a clairement fait sélectionné ce livre.
Je vais commencer par ce qui m'a plu dans ce livre : le style de l'autrice qui est assez simple , malgré la complexité de l'histoire et la multiplicité des personnages, ce qui permet de suivre l'intrigue sans difficulté (même en lecture rapide), l'originalité des personnages (notamment les végétaux, je n'avais jusque là jamais croisé de personnages végétaux dans un univers de SFFF donc une première bienvenue). Les personnages secondaires qui apportent une certaine épaisseur à l'histoire et la sorte un peu du schéma classique, notamment le personnage de Drisana, qui je trouve est la seule qui s'intéresse un tant soi peu à Ursibel, en tant que simple individu et non comme personnification d'un but ultime.
Et maintenant passons aux choses qui m'ont un peu plus dérangées : déjà le personnage d'Ursibel, l'Elu, a tout ce qui m'horripile dans cet archétype de personnage, trop gentil, trop humble, trop tout et en plus de ça le c** bordé de nouilles comme souvent dans les récits d'Elu il a une chance insolente. Les deux "camps", hormis le côté très manichéen décrit d'emblée sont chacun complètement inappropriés pour un récit adolescent et véhiculent des idées clairement limites en termes de morale : une faction ultra militarisée qui sous couvert de libération l'espèce humaine du joug végétal utilisent des enfants soldats, l'endoctrinement et le culte de Marsifal, chef de guerre suprême pour servir ses intérêts, vous me direz, bon soit eux c'est les "méchants" donc pourquoi pas mais le récit est comme même ultra violent : scènes de torture, manipulations mentales et cruauté froide. Mais le soucis c'est que les "gentils" sont pas mieux parce que oui les ailéistes incitent quand même des enfants (oursons) au suicide collectif sous prétexte que l'Elu les ressuscitera une fois sur Terre, y'a pas comme un soucis, surtout que les scènes d'empeluchement sont extrêmement malsaines dans le ton doucereux employé par les adeptes. le côté religieux est d'ailleurs encore plus présent et pressant lors de la "transformation" d'Ursibel.
Et enfin, le parallèle avec l'univers d'inspiration russe est bien pensé mais trop marqué culturellement parlant, ce qui apparaît plus comme des représentations clichés de cette culture que comme quelque chose de réaliste.
La quatrième nous parle d'A la croisée des mondes ou encore de la passe-miroir mais on en est bien loin. Certes, l'aspect religion et le périple dans des terres gelées peut évoquer de loin Pullman et l'originalité de l'univers se rapporte à Dabos mais la comparaison s'arrête là car tant au niveau des personnages qu'au niveau des descriptions, la qualité et la recherche ne sont pas forcément au rendez-vous (on a l'impression que l'originalité n'est là que pour faire original), quant à l'intrigue, il s'agit d'une quête initiatique basique sans beaucoup d'envergure sur le développement des implications.
Une déception, également entachée par le caractère pressant de la sollicitation par mail pour rendre une chronique. La lecture de ce roman aurait été faite dans un moment plus propice à mon appréciation de l'imaginaire, la note aurait peut-être été plus élevée.
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