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Critique de jmb33320


Un des meilleurs albums du groupe R.E.M., "Automatic for the People" contient une ballade tout à fait élégiaque, "Nightswimming", à laquelle j'ai pensé tout au long de cette lecture.

Comme dans la chanson la nostalgie et la perte de l'innocence irriguent ce premier roman de Tomasz Jedrowski. Ludwik, étudiant en lettres dans la Pologne de la toute fin des années 1970, sait que ses désirs le portent vers les hommes, ce qui est, on s'en doute, problématique dans cette société cadenassée.

Pour achever ses études et surtout obtenir son diplôme, il doit absolument passer une grande partie de son été dans une sorte de "camp de rééducation" agricole, à l'intention des intellectuels. le régime communiste impose encore sa loi et les inégalités de traitement sont considérables entre ceux qui sont proches du pouvoir et la grande majorité des citoyens.

Il va y faire la connaissance de Janusz, de qui il se méfie d'abord car celui-ci côtoie les quelques favorisés du pouvoir qui n'en fichent pas une rame alors que tous les autres sont contraints de passer leurs journées à sortir de terre, à la main, des hectares de betteraves. Mais le désir est bien là, il ne peut l'ignorer...

Il ne faudrait pas confondre ce roman sensible et nostalgique (d'une époque que l'auteur n'a pas pourtant pas pu connaître) avec une romance standardisée. Si le désir et le plaisir ont leur place, ils se teintent de beaucoup d'amertume. On sait dès le début du roman que Ludwik est parti à New-York. Il se remémore ces quelques mois avec Janusz, alors qu'en Pologne l'état d'urgence a été décrété (nous sommes en 1981) et que la répression syndicale est féroce.

Je remercie Babelio et les éditions La Croisée, dont j'ai découvert par cette occasion le riche catalogue du domaine étranger, pour me l'avoir adressé dans le cadre d'une opération Masse Critique.


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