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Critique de Toscane57


Un été à l'Islette juin 1892.
Un récit tout en douceur sur le séjour d'une jeune femme, engagée au service d'une châtelaine, en tant que préceptrice pour sa fille de 6 ans Marguerite.

D'illustres visiteurs et habitués des lieux, sont également attendus, Camille Claudel et Auguste Rodin qui prennent villégiature afin de sculpter dans un environnement accueillant, bucolique, loin de la fureur parisienne.

On se laisse bercer par le récit, promenades dans le domaine, et au bord de la rivière, et si les scènes de jalousies et de reproches entre les deux artistes ponctuent le séjour, l'auteure reste discrète sur ces disputes.

La priorité est donnée aux échanges entre les occupants du château. le travail de Camille, le pétrissage de la glaise, de nuit bien souvent, ses pérégrinations nocturnes le long de l'Indre, ses rêveries dans le parc et son carnet de croquis sous la main pour fixer un mouvement, puis un autre. Elle sculpte ce qui sera La Valse.

Pour moi le clou est la correspondance entre Camille et Claude Debussy, dont les échanges épistolaires sont d'une si belle écriture, celle que nous avons quasiment perdue au 21ème siècle ! Je me suis régalée de cette complicité entre eux deux, et du soutien de Debussy envers Camille abîmée et trahie par les incartades de cet ogre de Rodin. On y découvre le peu de mansuétude éprouvée par Debussy envers ce Barbe bleue, qui selon lui est d'une "vilaine compagnie".

Une lecture enchantée, un séjour un peu court en ce château néanmoins.
Une mise en bouche qui demande à reprendre une biographie de cette artiste talentueuse et pétulante, au destin tragique.

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