Complètement séduite par la beauté et la force du dessin de M. Bess : une continuelle explosion de couleurs, de mouvements, de créativité dans la mis en page ; ce Tibet il nous le rend aussi familier et aussi précieux que si nous y étions nés.
Pour le scénario, n'étant pas une adepte des récits ésotériques, c'est grâce à l'art de M. Jodorowski que j'ai pu presque entièrement adhérer à cette sorte de saga sur fond historique.
Ce que je sais du Tibet, mis à part les dernières actualités, se résume aux synopsis de quelques films américains à grand spectacle.
L'entrée en matière est efficace : un jeune moinillon prend plaisir à survoler la terre suspendu à un énorme cerf-volant jusqu'à ce qu'un avion le fauche à tir de mitraillette. le moine s'écrase au sol et son sang se répand comme une marée. C'est le cauchemar prémonitoire qui décide le Lama à se réincarner pour être capable dans vingt ans à conduire son peuple pour affronter les temps sombres qui s'annoncent.
Le récit est absolument captivant et, extravagant. Violence et abnégation, soumission à la force ou à l'illumination enchantent ce récit.
Mais tout de même, un changement de rythme pour moi à partir du moment ou Gabriel exauce les désirs de vengeance de sa mère. Peut-être est-ce parce qu'il y a eu une interruption de plusieurs années entre les premiers tomes et la conclusion de cette saga...
Qu'importe, le voyage fut beau et palpitant.
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