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Critique de Pavlik


Pavlik
10 septembre 2017
Geoff Johns et Ivan Reis ont été chargé, dans le cadre des "New 52" (52 séries de DC relancées à la suite du crossover Flashpoint) de remettre au goût du jour Aquaman, un héros, il faut bien le dire, qui évolue plutôt en ligue 2 chez l'éditeur. A noter qu'ils officiaient aussi sur la JLA.
Aquaman est un héros assez ancien puisqu'il apparaît en 1941, créé par Paul Norris et Mort Weisinger. Il est le fils de la reine d'Atlantis. Historiquement, bien que recueilli par un gardien de phare, et élevé par lui, il n'a pas de sang humain. Ici, les auteurs laissent pour l'instant planer le doute sur le fait que cet homme est bien son vrai père.

Ce premier volume contient les 6 premiers chapitres de la série. On y découvre Arthur Curry, alias Aquaman, qui, ayant renoncé au trône de l'Atlantide, vit avec sa femme Mera, alias Aquawoman, parmi les hommes. Geoff Johns prend le parti de nous présenter un héros peu considéré, voire mépriser, par le grand public. Ceci lui permet de mettre en avant la distance qui existe entre Aquaman et la population, distance qui se nourrit de clichés et d'a priori. Mais c'est aussi l'occasion de mettre en scènes quelques passages fort réussis, particulièrement la scène ou il tente de manger dans un restaurant qui sert des fruits de mer et du poisson, passages qui mêlent humour et émotion.
Aquaman part de loin, en terme de popularité, mais les moqueries glissent sur lui comme sur de la peau de squale et il se concentre sur la mission qu'il croit être la sienne (protéger les côtes) et sur sa vie de couple...

Ce premier tome me laisse, au final, une impression assez mitigé. Entre les baisse de qualité, par moment, du dessin de Ivan Reis (et de l'encrage) et les ficelles scénaristiques, certes classiques dans l'univers des comics, mais utilisées sans trop de finesse par Geoff Johns, heureusement que surgissent ces quelques scènes drôles et/ou émouvantes. Et puis, on voit bien le clin d'oeil au "Continent des Hommes Poissons", mais surtout au "Piranha" de Joe Dante, mais la références s'avère finalement manqué de coolitude et sombre, par moment dans le ridicule. C'est vrai qu'un bon comicbook, c'est un bon héros, mais c'est aussi un bon méchant et, en l'espèce, les hommes poissons cannibales choisis par Geoff Johns ne provoquent pas un emballement démesuré.

Au final, ce premier volume fait office de tome d'introduction qui, s'il pose bien le fait qu'Aquaman a du chemin à faire pour conquérir les coeurs, et que le passé du héros n'a sans doute pas fini de le rattraper, ne nous offre pas, par ailleurs, une histoire très prenante en terme d'action, ni d'ambiance, Geoff Johns semblant hésiter entre le récit de super-héros classique et le kitsch assumé d'un hommage aux récits d'épouvante et d'horreur des années 70's, 80's.

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