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Critique de Presence


Ce tome fait immédiatement suite à "Sinestro Corps War" et regroupe les numéros 29 à 35 de la série mensuelle. Geoff Johns a réussi jusqu'ici un sans faute avec le retour d'Hal Jordan et il n'hésite pas prendre le risque d'emmener ses lecteurs dans le passé. Après la cataracte de révélations contenues dans "Sinestro Corps War", ce tome nous ramène au moment où Abin Sur mourant confie son anneau de Lantern à Hal Jordan.

L'histoire est connue de tout le monde. Un extraterrestre dénommé Abin Sur s'écrase dans son vaisseau spatial dans une zone désertique située près de Coast City. Avant de rendre l'âme, il intronise Hal Jordan dans le Green Lantern Corps et fait de lui son successeur et le responsable du secteur 2814. Hal Jordan se retrouve sur Oa pour un stage d'initiation un peu musclé avec Kilowog et il croise le chemin de Sinestro dont Abin Sur avait été le mentor. À eux deux, ils vont devoir récupérer ce qui s'est échappé du vaisseau avant son anéantissement.

Les responsables éditoriaux de DC Comics ont à plusieurs reprises indiqué que les coups de poing de Superboy Prime pour s'échapper de l'espace extradimensionnel ont altéré la réalité pendant Infinite Crisis et que les origines définitives des héros devaient être revues. Geoff Johns signe là un scénario exceptionnel qui reprend les éléments les plus connus de l'origine d'Hal Jordan en les complétant par des précisions sur des aspects curieux de l'histoire originelle. Par exemple, pourquoi Abin Sur voyage-t'il à bord d'un vaisseau spatial alors que son anneau lui permet de voyager dans l'espace ? Qu'est ce qui a provoqué les avaries à bord de son vaisseau ? Quels sont les liens qui unissaient Abin Sur et Sinestro ?

Geoff Johns réussit à nous intéresser à une histoire que l'on croyait connaître par coeur. Les relations entre Hal Jordan et Carol Ferris sont remises à plat. La transformation d'Hector Hammond est intégrée intelligemment au mythe des Lanterns. William Hand (personnage clef de Blackest Night) est également présent à ce moment charnière. Une fois ces explications fournies, Johns peut alors se permettre d'ajouter la présence d'Atrocitus sans offenser même le plus réactionnaire des fans de la première heure.

L'ensemble des 7 épisodes est illustré par Ivan Reis qui a progressé depuis les Sinestro Corps Wars. Certains visages et certaines postures restent empreintes de la marque du maître Neal Adams. D'autres cases évoquent un Alan Davis au meilleur de sa forme. Chaque page est claire et facile à lire. Les doubles pages ne sont là que pour servir l'histoire, et pas pour épater la galerie. Les personnages ont tous une identité visuelle solidement établie. Geoff Johns a trouvé un illustrateur à la hauteur de la qualité de ses scénarios.

Encore une fois, Geoff Johns nous raconte une histoire (que l'on croyait déjà connaître) palpitante qui présente un équilibre parfait entre action, superhéros, humour, mythologie des Green Lantern (le secteur 666 n'est pas oublié) et psychologie des personnages. Hal Jordan est une personne qui est en colère. C'est une preuve du talent de Johns que de nous montrer comment se manifeste cette colère de manière différente en fonction de l'interlocuteur.
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