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Critique de BazaR


BazaR
11 septembre 2016
Un album riche et capital pour le monde DC.
Non, je retire « capital ». J'y reviendrai.

Donc, riche disais-je. On atteint ici à nouveau un noeud d'évolution du multivers DC. le titre « La Guerre de Darkseid » confie déjà que l'histoire ne sera pas banale. Et histoire de confirmer, Geoff Johns évoque dès le début les différentes crises qui ont transformé « à tout jamais » l'univers DC : Crisis on Infinite Earths, Infinite Crisis et Flashpoint, la dernière ayant donné naissance à la version d'univers DC Renaissance (aux USA : « The new 52 » initiative, attention, c'est important pour suivre) dont nous lisons les aventures depuis quelques années.
On sent donc que le multivers va à nouveau être secoué dans un checker.

L'histoire est menée de manière polyphonique, et c'est plutôt attrayant. Un conflit entre deux forces fondamentales et incompatibles — dont l'une est Darkseid et l'autre la puissance qui a fait fuir le Syndicat du Crime (les doubles maléfiques de la ligue) de son propre univers — se prépare et la Ligue est coincée entre les deux.
La lutte entre les deux titans, si elle a l'avantage d'en jeter sur l'affiche, n'est pas très palpitante. En revanche les péripéties qui orbitent autour valent le détour. En particulier on s'attache à Mister Miracle, ce Houdini multicolore dont la principale faculté semble de pouvoir échapper à tous les pièges qui lui sont tendus. Dépassé en puissance, il ne lâche jamais le morceau et nous donne une leçon de courage. Il y a aussi l'évolution inattendue de Batman, plutôt bien à sa place dans sa position d'omniscience qui lui permet de peser sur le conflit bien plus que ses bat-rangs ne le pourraient. En sus, Geoff Johns isole les deux archi-ennemis actuellement alliés, Superman et Lex Luthor, approfondissant la plongée dans leurs sentiments réciproques alors qu'ils doivent impérativement collaborer pour se sortir de la panade.
Bref, ce sont encore une fois les histoires à dimension humaine qui m'intéressent le plus dans le chaos ambiant.

Le prochain tome devrait clore la présente crise et ouvrir la voie à une nouvelle version du multivers DC. En fouillant un peu sur le net, j'ai appris qu'effectivement l'expérience « New 52 » est terminée et « DC Rebirth » l'a remplacée (et quand ça arrivera en France, on ne pourra traduire par Renaissance puisqu'on l'a déjà attribué à new 52, vous voyez l'imbroglio éditorial qui s'annonce ?). A nouveau l'univers DC va être ajustée, et un reboot plus ou moins partiel va avoir lieu, réduisant les tragédies passées à leur poids de papier.

Cette fois DC ne peut justifier cette modification à la capture d'un lectorat plus jeune vu que new 52 n'aura duré que cinq ans. Pourquoi cet ajustement ? Je n'en sais rien. Peut-être pour répondre à une pression du lectorat transmise via les réseaux sociaux.
En tout cas il n'est pas sûr que je me mette à lire du Rebirth. Les crises à répétition usent cet univers et banalisent tout. Et le banal ne m'intéresse pas en lecture.
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