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Critique de BazaR


La série Justice League a atteint un régime de croisière auquel je ne peux plus rien reprocher.
De la Ligue de Justice, ici, il n'est paradoxalement pas beaucoup question, les évènements du précédent volume l'ayant bannie « ailleurs » et laissé à la place pénétrer son double maléfique venu d'un univers parallèle : le Syndicat du Crime.
Ultraman, Superwoman, Owlman et consort s'emparent sans coup férir de la Terre (Terre-1 pourrait-on dire). Des super-vilains qui l'ont agressée sans cesse, ils forment une armée de police du crime. Tous ne l'acceptent pas et résistent. le plus efficace dans ce rôle est évidemment Lex Luthor dont l'autorité naturelle et la force de caractère rallient les opposants au nouvel ordre. L'espoir couve aussi chez quelques héros rescapés comme Cyborg (dont il ne reste plus grand-chose) et Batman.

On a déjà vu ce schéma ailleurs (Infinite Crisis par exemple). Ce qui rend ces épisodes véritablement intéressant, c'est la plongée dans l'esprit maléfique des membres du Syndicat. Il faut imaginer nos héros préférés complètement psychopathes, vainqueurs de la seule loi de leur univers : la sélection du plus fort. Un univers où pas un individu - des parents adoptifs d'Ultraman ratés, imbibés et violents, à un Thomas Wayne auteur du massacre de sa famille parce que ses membres sont trop faibles – n'est recommandable. Un univers qui, finalement les a façonnés à son image.
L'autre élément palpitant est l'évolution de Lex Luthor. Sa première apparition est conforme à ce qu'on en connaît, calme, cruelle, sans pitié. Puis il met son génie au service d'une résistance que n'aurait pas renié celle de France pendant la seconde guerre mondiale. Lentement mais sûrement, il devient « presque sympathique ».

Geoff Johns arrive donc à nous fasciner avec des personnages originaux, souvent des seconds couteaux ; ces seconds couteaux dont je me demande si ce ne sont pas ceux qui font les histoires de héros les plus intéressantes. Les dessins sont toujours de qualité, surtout ceux de David Finch pour la mini-série Forever Evil dont les épisodes sont intégrés au sein de ceux de la Ligue et de la JLA.

Au fil des pages, il apparaît que l'invasion du Syndicat du Crime ressemble à celle des barbares dans l'Empire Romain : de même que les Goths fuyaient le danger représenté par les Huns, ces puissants malfaisants fuient une force plus dangereuse qu'eux, et dont ils ont peur qu'elle les retrouve.
Inquiétant, n'est-ce pas ?
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