Premier roman de
Sylvain Johnson, jeune écrivain (né en 73) québécois. Il est indéniable que, derrière un style encore à affiner,
Sylvain Johnson possède la capacité à partager ambiance, personnage et situations. Ses personnages peu nombreux acquièrent au fil des pages une dimension intéressante au prix de descriptions interminables sur le temps qu'il fait ou d'un pathos psychologique qui alourdissent l'écriture et l'histoire à tel point que les histoires des nazis et des pharaons sont sous-exploitées.
Après dix pages de tautologies et de répétitions parfois contradictoires, j'hésite à arrêter ma lecture. Alors crayon en main, reprenant ma lecture, concentrant mon esprit, je biffais des passages entiers tentant d'éclaircir, d'accélérer, de condenser la pensée, l'expression et l'action. Exemple : “Lundi 28 Octobre…Thomas marchait sous la pluie depuis près d'une demi-heure. Il était trempé, frigorifié, et son corps tout entier était parcouru de frissons intenses. le temps était morose, et le ciel de cette après-midi froid d'octobre, couvert de nuages gris.”
Plus psychologique que thriller, il y a là une idée encore sous-exploitée avec ce scénario curieux et sa conclusion étonnante. Et il m'effleure l'idée que Sheridan ne puisse être qu'un être imaginaire produit de l'esprit des deux blessées de la vie, Thomas et Lilly.
Que
Sylvain Johnson garde confiance car, en acceptant d'épurer son style, il pourra devenir un excellent écrivain francophone de polar que je me ferai une joie de lire.
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