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Critique de Booksforever2nde8


Le poids du harcèlement de rue.
Si vous êtes un amateur de romans actuels ou passionné de critiques de société, la première de couverture pourrait vous faire reposer cette bande-dessinée, mais vous vous en mordriez les doigts ! En effet, bien que la couverture représente quatre jeunes filles qui marchent, semble-t-il, pour aller à l'école ou au travail, ne vous fiez pas à cette illustration banale mais plutôt au titre « Silencieuse » qui entre directement dans le vif du sujet.
Sibylline Megnet et Salomé Joly racontent ici les histoires de huit femmes, soeurs, amies ou sans lien apparent, mais qui subissent toutes la même chose : le harcèlement de rue. Vous allez être plongés dans les histoires de chacune in medias res et ce dès l'incipit. C'est alors que vous découvrirez, à travers de simples descriptions, des personnes comme vous, à qui l'on s'identifie simplement : Anaïs, Mahé, Zoé, Julie, Lana, Agathe, Marion et Solène. Grâce au point de vue interne adapté au sujet, vous vivez et ressentez ce qu'elles ressentent face aux situations qu'elles subissent. Ne vous inquiétez pas, le livre n'est pas déprimant mais fait plutôt réfléchir grâce à une écriture simple et des images parlantes. Effectivement, cette bande dessinée est destinée à un public d'adolescents ou plus. le vocabulaire employé est adapté aux situations, même si les règles de la bienséance ne sont pas toujours respectées. le livre reste original car le sujet est peu traité et d'autant mieux raconté que les auteurs sont deux femmes. de plus, l'enchaînement rapide des personnages n'est pas un problème car les dessins sont axés sur le principal et chaque personnage est associé à une couleur dominante afin de le différencier. Ce que j'apprécie particulièrement c'est le style des auteurs, simple et donc accessible à tous. Malheureusement, je déplore le dénouement des histoires et l'aspect assez répétitif de la construction.
Finalement, cet ouvrage nous fait prendre conscience qu'il ne faut pas banaliser ce qui n'est pas normal et qu'il ne faut pas non plus que nous, femmes, ressentions de la culpabilité ou de la pudeur face à ce problème de société car « nous ne sommes pas coupables, nous sommes victimes ».
Léa Naït-Chalal
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