La dernière tempête

Et voilà ! La boucle est bouclée. Dernière tempête et dernière remontée dans le temps pour le lecteur. La période choisie ( 1987 -1988) est essentielle pour mieux appréhender la personnalité d'Hulda et surtout le drame familial déjà évoqué dans les tomes précédents.

Hulda pressent un dysfonctionnement au sein de son foyer, depuis que, sans raison évidente, sa fille Dimma se coupe des autres et s'enferme dans sa chambre. C'est ainsi qu'elle essaie d'échapper au malaise ambiant et à ses inquiétudes en prenant en charge une nouvelle enquête: dans une ferme slandaise éloignée de tout, les cadavres du couple qui l'habitait sont retrouvés. Il s'agit d'assassinats...

Nous sommes projetés quelques mois en arrière, pour nous faire comprendre progressivement comment un tel drame a pu se produire.

J'ai adoré la description très réussie qui est faite du huis-clos oppressant à l'intérieur de la ferme, alors qu'une tempête de neige se déchaîne, l'isolant encore plus. Les personnages sont complexes, inquiétants, la violence est prête à jaillir.

J'ai évidemment apprécié aussi de mieux cerner la source des chagrins futurs d'Hulda, qui font écho d'ailleurs à ceux d'une autre mère, en jeu dans l'histoire. A la fin du premier tome, je m'étais posée beaucoup de questions. Comment n'a-t-elle rien vu? Pourquoi n'a-t-elle pas réagi plus vite? Je comprends mieux maintenant l'engrenage du " on verra plus tard", " ce n'est pas si grave"," c'est juste une crise d'adolescente".. Jusqu'au point de non-retour.

J'ai trouvé cette trilogie excellente, tant au niveau policier que psychologique. Je quitte Hulda avec regret. Je ne l'oublierai pas.