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Critique de fanfanouche24


Un livre sensible , sonnant au plus juste… décrit avec finesse… le burn-out d'une jeune cadre dynamique, Clara; Après l'effondrement de notre » anti-héroïne « les portes de l'espoir s'ouvrent timidement et une RECONSTRUCTION pointe à l'horizon!

« Son regard erre sans se fixer, et elle ne parvient plus à entrer dans la ronde, à dire les mots du quotidien, les mots prudents, comme des passerelles tendues au-dessus des rapides. Cette impression d'avoir perdu le lieu, l'axe, le repère, la maison intérieure, de n'être qu'une plume, une feuille malmenée par le vent.

Certains matins, comme ça.” (p. 65)

J'essaierai d'être brève, pour une fois , au vu de l'abondance justifiée des critiques… (***Plus d'une centaine)

Ayant vécu il y a de nombreuses années un « affaissement brusque et sidéral », après des années de suractivité professionnelle et trop peu de sommeil, j'ai dû reconnaître un épuisement généralisé .

Un burn-out [ dans les années 90, le mot n'existait pas ou était très peu présent dans le vocabulaire quotidien]…. Mais c'était bien cela. Je trouve la description de cet état , excellemment décrit par Joëlle Josse… Un style toujours élégant, fluide…léger, poétique …pour décrire la descente aux enfers, dans un no man'land…indéfini, où il n'y a plus ni volonté ni envie d'agir, de bouger… Chaque geste demande un effort disproportionné… où l'autre, les autres se sentent étrangers, impuissants ou paniqués…Le vide se fait donc autour de la personne fragilisée…

Dans l'histoire du personnage féminin décrit dans cette fiction,on ne peut pas s'empêcher de songer à l'évènement-bourrasque à l'aube de ses 20 ans, alors qu'elle se prépare à commencer sa vie, en partant à l'étranger pour enseigner le français : son « rêve » ! . Son père est foudroyé par un AVC et voyant le désespoir et désarroi absolus da sa mère. Elle renonce et annule son départ… pour rester auprès d'eux, son frère aîné ne se pressant pas pour lui apporter son aide…

Si elle avait pu partir réaliser ses projets premiers est-ce qu'elle aurait choisi ce métier particulier de « vendre de l'argent » , est-ce que son existence aurait connu une pareille « chute ??
« …Promotion, pressions, rentabilité, harcèlements sournois pour toujours plus de résultats… Jamais de fin, et la souffrance au travail démarrant, s'infiltre progressivement…jusqu'à épuiser et dévorer de l'intérieur cette trentenaire énergique et ambitieuse...

D'un côté, un métier valorisant, tourné vers les autres, l'autre, « cannibale « des fragilités, et des précarités financières des personnes, comme ce prêt demandé par des retraités modestes pour gâter leurs petits-enfants…qui préfèrent rendre visite aux autres grands-parents, plus argentés…Notre conseillère financière , à cet einième demande de prêt » ouvre les yeux, a de plus en plus de mal « avec la morale » ou plutôt « la non-morale » de son job…. le contenu de ces deux métiers sont simplement aux antipodes… »humains » et en termes "d'idéal » , de valorisation personnelle…

Notre « anti-héroïne » perdra son « petit ami »… dépassé par les évènements, ce dernier se sentant impuissant, avec l'angoisse de « chavirer » lui-même… Heureusement, la lumière, la main tendue viendront de l'amie de jeunesse. Une amie énergique et dans un même temps , dans l'empathie ! Une belle relation…qui redonnera l'Elan vital à notre « naufragée » !
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