AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookycooky


Année 50, un village de Bretagne,
Un fils qui disparaît, celui d'Anne,
Un creux,
Un vide,
“Depuis, ce sont des jours blancs.”

“Tu n'aurais pas dû......
Oui, il n'aurait pas dû. Pas dû dégrafer sa ceinture en cuir et en frapper Louis jusqu'à avoir mal au bras.”. Il, c'est Étienne, le mari, Louis, c'est son beau fils, le fils d'Yvon.
Détresse d'une mère, un malheur, ça ne se partage pas......

Que dire de cette écrivaine qui me subjugue....une prose sublime qui illumine un texte dont le fond est pourtant des plus banals ; en un court paragraphe, elle est capable de nous aller droit au coeur avec la simple description du calvaire d'une pension pour garçon, descriptions pourtant déjà faites dans moult récits, “Il y avait le dortoir inhospitalier, avec les draps pleins d'humidité, la couverture trop mince, les ronflements et les halètements obscènes des plus âgés, sous le regard d'un Christ immense, visage de supplicié accroché à son bois,...”.
Le temps d'une lecture, elle m'a fait vivre avec Anne dans ce village, sentant au plus profond de moi-même, ses joies, ses peines, sa longue attente et sa souffrance indicible, qu'on ne peut que partager quand on est mère soi-même.
J'ai adoré Anne , j'ai adoré la fin, sublime !
Ce doit être ça le talent, nous hypnotiser, nous émerveiller, nous lectrices et lecteurs.

« ......cette grotte où nous vivons seuls, où personne ne peut entrer, à cette part obscure et inavouable que nous portons en nous. »



Commenter  J’apprécie          16724



Ont apprécié cette critique (137)voir plus




{* *}