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Critique de Floccus



"Difficile d'adopter la posture du héros quand le mouvement qui pourrait conduite à la mort est aussi celui de l'auguste titubant dans ses chaussures trop grandes." (72)

Pierre Jourde démarre sa mobylette en pétaradant avant de trouver un rythme de croisière. Au début, je suis tombée sur beaucoup de phrases que je ne savais pas par quel bout prendre, je n'entrais pas dans le livre. J'avais l'impression que l'auteur me bombardait d'images et de situations sur un mode à la fois mental, très écrit et potache. Puis la grâce a pointé sa lumière au bord de certaines routes. Plus qu'un récit de voyage, c'est un acte littéraire. Pierre Jourde tente de tirer la réalité de ce qu'il a vécu dans toutes ses contradictions. Les situations extrêmes côtoient les préoccupations triviales. La grande précarité trace son chemin dans un environnement qui ne semble pas fait pour les humains. On ne comprend pas comment tous ces gens peuvent survivre en savate dans la neige en ne se nourrissant que de peanut butter. Inconscience inspirée, clownerie salvatrice, ivresse de l'aridité, c'est une étrange empoignade avec l'existence réduite à l'essentiel et mue par des dynamismes dérisoires mais entêtés que ce livre.

"La familiarité ajoute encore à l'émotion peut-être, comme lorsque nous sentons que se donne à nous quelque chose qui garde cependant intacte toute sa sauvagerie. Comme l'intimité avec une panthère." (107)

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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