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Critique de keisha


Né en 1962, Michel Jullien évoque magnifiquement ces moments d'observation de menus objets le fascinant, proposant une description quasi cinématographique de ces instants, où, par exemple, l'on explore les possibilités d'un aimant ou d'une machine à écrire. Ouvrir à la clé une boîte de sardines devient une épopée minutieusement détaillée. Examiner une bicyclette ouvre des horizons historiques et scientifiques. Une bougie d'automobile aussi. Des figues, des algues. Pour terminer avec les mains...



"Mon appétit tactile en restait coi: pourquoi mêler faïence et fer, pourquoi ce cierge par-dessus cette quille d'acier union de deux matières antagoniques destinées à être enfouies ensemble dans le centre névralgique d'un moteur?"

"En bas, une fosse d'orchestre à six rangs gradués, chiffres en haut.(...) En haut, comme sur une estrade, le choeur des tiges de frappe -la cage thoracique de la machine-, dessinant la courbe d'un gradin de stade."

Faut-il avoir connu ces objets pour les voir et les sentir quand on lit ces textes? Je l'ignore, mais je peux certifier que par exemple mes mains sentaient encore les aimants se repousser, et puis...
"Leurs contorsions prenaient soudain un tour imprévu et, contre toute vigilance, profitant d'une seconde de moindre résistance, les parallélépipèdes pirouettaient entre mes doigts pour se retrouver tête-bêche dans le bon équilibre de leurs champs magnétiques, me pinçant la peau au passage."

J'espère que les p'tiots de maintenant ont l'occasion -passé l'époque du berceau- de toucher/tripoter divers objets de leur environnement, visser/dévisser, monter/remonter, et pas seulement utiliser leurs pouces sur un écran...
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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