Dans la mythologie grecque, le Phoenix est un oiseau qui renaît de ses cendres. Il symbolise les cycles de mort et de résurrection.
Dans cet album, Jung utilise cette image pour évoquer la résilience, cette capacité humaine à surmonter les traumatismes et à en ressortir grandi, plus fort.
Deux cas ici : Jennifer qui a un grand vide à la place du père, et Aron, papa endeuillé. Ils se sont connus via Kim, petit orphelin qui a quitté la Corée pour être adopté aux Etats-Unis, et a donc dû s'adapter à une autre vie, lui aussi.
L'auteur reprend les thèmes autobiographiques développés dans sa trilogie 'Couleur de peau, Miel' : adoption, exil, deuil, problèmes identitaires. Il évoque également ici la Corée, la guerre dans les années 50, et l'oppression subie depuis plusieurs décennies par le peuple nord-coréen sous cette dynastie communiste.
J'ai retrouvé avec délice la finesse de Jung, tant sur la forme que sur le fond. Le graphisme est superbe (visages doux et fins, sourires lumineux, gestes de tendresse très évocateurs) et les propos subtils servent à la perfection cette histoire belle et tragique.
• Merci Marina pour le prêt ! 😊
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