Agréable et divertissante, la lecture de ce recueil de carnets de Jünger, spécialiste en la matière, montre au lecteur que l'on peut voir le monde différement lorsqu'on a un sens du regard aiguisé. On accompagne l'auteur à bord d'un navire voguant en Méditerranée, en Sicile, Rhodes et même Izmir (Smyrne) ; au Brésil le long de l'Amazone puis dans de vastes étendues blanches de Norvège. Chaque plante, poisson, fleur et biensur les insectes qu'il aimait tant sont pour lui sujets à une analyse esthétique et philosophique, de la vie, de l'indépendance et autres sujets auxquels il tenait ; et chaque marché, quartier populaire ou encore chaque cimetière sont pour
Ernst Jünger, grand intellectuel et (d)écrivain, de formidables mines d'inspiration pour réflexion sociologique et/ou anthropologique.
Un livre qui donne donc au lecteur, à travers une remarquable plume, un aperçu soigné d'un monde de la fin des années 20 et du début des années 30 encore épargné par la mondialisation et de la technique envahissante qu'il connaît aujourd'hui.
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