AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)




Ce tome 5 du manga "Ad Astra" est entièrement consacré à la décisive Bataille de Cannes.

Tout commence par l’élection au consulat du plébéien Varron, trop sûr de lui, et du patricien Aemilius, bien trop peu sûr de lui. L’ex-dictateur Fabius conseille à son ancien subordonné de refroidir les ardeurs de son collègue afin qu’il ne tombe pas bêtement dans les pièges tendus par le Lion de Carthage, puisque bataille il y aura (les deux consuls disposant alternativement du commandement, difficile d’empêcher l’inévitable…). Car au final, les Romains ont décidé de reproduire la politique qui leur a réussi contre le roi d’Epire Pyrrhus : noyer l’ennemi sous le nombre, qu’importent les pertes puisque les Romains ont l’avantage numérique pour ne pas dire démographique.
Les manouvres dans divers domaines ne sont que guerre psychologique, Hannibal amenant ses adversaires là où il le voulait. Les Romains savent qu’ils sont plus nombreux et que leur infanterie est supérieure, mais aussi qu’ils sont largement dominée dans le domaine de la cavalerie face aux Numides, aux Ibères et aux Gaulois d’Hannibal. C’est donc une course contre la montre : l’infanterie romaine doit l’emporter au centre avant que la cale adverse l’emporte sur les ailes…
Nous suivons dont les oppositions de Varron et de Magon sur une aile, d’Aemilius et d’Hannibal sur l’autre aile et de Minucius et de Giscon au centre. Mais tout ce petit monde n’est que marionnettes entre les mains du génie militaire carthaginois qui avait prévu tout cela de longue date ! C’est donc tout naturellement qu’au moment où les Romains espèrent remporter la victoire que la curée commence…

Depuis le début, les dessins n’ont cessé de s’améliorer mais il manque encore un peu truc pour permettre au souffle épique de définitivement s’installer. Niveau charadesign, la guerre des clones s’atténue grandement au point de peut-être s’éteindre… Bref, un tome très sérieux, Caius le hastati ne servant même plus de comic relief…
Commenter  J’apprécie          211



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}