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Critique de Alfaric


Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)




Dans ce tome 7, après la Bataille de Cannes, nous entrons dans le dur de la deuxième guerre punique…

Dans un premier temps, on nous montre le désarroi des cites italiennes qui abandonnées par Rome ont le choix entre résister à Hannibal et se faire détruire par Hannibal, et se rendre à Hannibal et se faire détruire par Rome… C’est à travers l’opposition entre Pacucius Calavius et Decius Magnus que nous suivons ce terrible dilemme qui renvoie à la controverse des Méliens développée par Thucydide dans son "Histoire de la Guerre du Péloponnèse".

Dans un deuxième temps, nous suivons la bataille de Nola, Hannibal décidant d’abandonner le siège de Naples pour se porter au devant de celui qu’il considère comme son plus dangereux adversaire : le terrible général Marcus Claudius Marcellus ! Dans les rangs romains, le jeune Scipion a fort à faire pour empêcher son bouillant supérieur hiérarchique de foncer tête baissée dans les pièges d’Hannibal et pour empêcher Caius revenu d’entre les morts de basculer du Côté Obscur de la Force, lui qui a juré se venger coûte que coûte de l’ignoble Maharbal… Mais en retournant contre Hannibal ses propres stratégies, il offre à Rome sa première victoire et permet de redonner courage à son peuple encore sous le choc de la débâcle de Cannes…

Dans un troisième temps, nous suivons les vicissitudes de la politique carthaginoise… Himilicon et Hannon s’écharpent au sujet de la politique à suivre, et Magon 1 échoue à convaincre les uns et les autres d’envoyer des renforts à Hannibal en Italie. Pendant ce temps Hannibal se confie à son ami d’enfance Magon 2 au sujet de Maharbal qui devient de plus en plus une épine dans son pied… Il confine à Giscon la mission de se débarrasser du pervers narcissique Bostaal, l’éminence grise de Maharbal, mais l’un comme l’autre sont victimes de la flotte romaine alors qu’ils étaient en route pour négocier avec la Macédoine de Philippe V… (On pardonnera au mangaka le cliché du grand requin blanc ^^)

Il aura fallut 2222 ans pour tordre le coup à l’Image d’Epinal des délices de Capoue : non, Hannibal et les Carthaginois ne se sont pas tournés les pouces après la Bataille de Cannes car la guerre fait rage en Campagnie, et le conflit s’étend en Espagne, en Sicile et en Macédoine… Rendez-vous dans le tome 8 pour le siège de Syracuse ! (Mihachi Kagano fera-t-il mieux qu’Hitoshi Iwaaki dans "Eurêka !" ?)

Les dessins continuent de gagner en maturité, même si les arrière-plans sont trop propres et trop lisses par rapport à sa mise en scène froide et réaliste de la guerre et de ses ravages…
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