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Critique de fnitter


Épique.

Une armée de 10.000 mercenaires grecs engagés dans une guerre civile dans l'empire perse. le noyau, le fer de lance d'une armée d'autochtones engagés dans la rébellion entre frères. Mais lorsque le félon est défait, les 10.000 encore en force, se retrouvent désormais seuls, à plusieurs dizaines du jours de marche du salut, la mer. S'ensuit alors un retour, menacés, poursuivis, tenaillés par la faim. Que restera-t-il de la discipline militaire ?

Une fantasy épique dans l'antiquité, à l'époque très approximative d'Alexandre le grand (pour cette ère, on n'est pas à un siècle près). Un mix entre le lion de macédoine de Gemmel et les murailles de feu de Pressfield (l'histoire des 300).
Pour la fantasy, on parlera plutôt de réalité alternative puisque magie, créatures surnaturelles, dieux et autres manifestations de l'au-delà sont totalement absents. Disons que les noms et les lieux ont été changés.
Pour ceux qui connaissent, cette histoire a un fond, plus qu'un fond d'ailleurs, de réalité, puisque tirée de de l'Anabase de Xénophon. le périple des dix-mille, un corps expéditionnaire de 10.000 mercenaires grecs (spartiates principalement) engagés par Cyrus le jeune dans sa lutte contre son frère Artaxeres, roi de Perse, puis leur retraite vers l'Hellespont (l'actuelle mer Noire) à travers le haut pays d'Arménie… Vous la voyez là la ressemblance ?

Pour notre roman à nous, on suivra surtout Rictus, de son engagement comme simple gymnète au début de l'épopée, mais dont on devine évidemment et très rapidement le destin, bien plus grand.
Après un début un petit peu brouillon (quelques dizaines de pages) où l'on a du mal à savoir qui est qui et qui fait quoi, l'histoire est lancée, bien sur ses rails et elle ne déraillera pas. Alternant les scènes de bataille sans en faire trop au niveau hémoglobine, l'aventure et les décisions politiques de tous les points de vue des protagonistes, Kearney nous fait voyager, nous fait vibrer, nous prend aux tripes et ne nous lâche pas. Pas de temps morts pour moi dans cette lecture « facile », divertissante et même instructive (l'anabase, l'anabase… )

On notera qu'il s'agit d'une trilogie, se poursuivant par Corvus (mais qui démarre 23 ans après) et que le dernier tome, Kings of morning, pourtant sorti en 2011 n'a pas été traduit.
Une découverte d'un auteur. Ses premiers livres : Les monarchies divines sont désormais inscrites dans ma PAL.
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