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Critique de Sharon


Je commencerai donc par ma seule déception : ce livre comporte une suite. C'est dit, maintenant, je peux passer au fait que j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture en compagnie d'Harper, de Grey, et de Rhen. Oui, j'ai placé les personnages par ordre de préférence.
Pourtant, ce sont Grey et Rhen que le lecteur rencontre en premier, dans des circonstances remplies de mystère. Mais de quoi parlent-ils au juste ? me suis-je dit. Puis, nous rencontrons Harper, et là, elle m'a été immédiatement sympathique. Elle est une petite soeur, ce personnage que les grands frères se sentent toujours obligés de protéger. Surtout quand le père est parti, après les avoir mis dans une situation compliquée. Surtout quand la mère est atteinte d'un cancer. Surtout quand la petite soeur est en situation de handicap, et a subi de longues séances de rééducation, des thérapies (l'équitation) pour parvenir à faire fonctionner ses muscles correctement. Ce n'est pas parce que son frère pense toujours devoir la protéger qu'elle n'est pas apte à se défendre, ou à défendre les autres. Elle voit un homme tenter d'enlever une femme, et elle s'interpose, peu importe le danger. C'est elle qui se retrouve à basculer dans un monde qui n'est pas le sien.

Grey, c'est celui qui l'a enlevée, pour le prince Rhen. Son but ? Lever la malédiction. Si je voulais faire court, je dirai que ce livre est une réécriture de la Belle et la Bête, ce qui est vrai. Cependant, la réussite d'une réécriture tient en la capacité de l'autrice à jouer avec ce que l'on connaît de la légende, à ne pas en faire un texte empoté, visant à récrire maladroitement ou à remplir ce que d'aucuns considèrent comme des blancs, alors qu'il s'agit de choix narratifs. Non, nous sommes bien dans une réécriture, avec le thème du monstre, bien réel, de la métamorphose, mais aussi du pouvoir, de la puissance, et de ce que l'on en fait ou pas. le monde de la Bête de madame Leprince de Beaumont ne comportait qu'une personne, lui. le prince Rhen est à la tête d'un royaume, malgré lui.
Le lecteur se doute forcément de ce qu'il faudrait qu'il se passe pour lever la malédiction. Seulement, Rhen est las, il n'en peut plus, il a tout essayé, déjà, tout vécu depuis plusieurs saisons. Il n'a plus d'espoir, et Grey non plus. Il n'a même plus l'espoir que cela s'arrête. Et pourtant, Harper n'est pas une jeune femme comme les autres, elle est combattive, elle a une famille à laquelle elle tient réellement, et elle est bien décidée à les retrouver, et à faire bouger les choses là où elle est.
Avec elle, avec Rhen et Grey, nous allons en vivre, des aventures, mais surtout avec Harper, qui n'a pas la retenue d'un prince maudit, qui ne s'empêche pas d'aller au contact des gens, et qui y va, qui constate l'ampleur des dégâts dans le royaume. Elle remet Rhen dans une posture de prince héritier, le forçant à regarder les choses en face et à agir pour aider son peuple. Harper voit, beaucoup de choses, elle voit aussi les principaux adversaires de Rhen – si on le laissait vivre tranquillement sa malédiction, se serait presque trop simple. Elle est pour moi, du début à la fin, le personnage le plus important de ce premier tome. Peut-être ai-je tort pour l'ensemble de la série. La suite me le dira.
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