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Critique de cecilit


Famille nombreuse, famille heureuse !..... à d'autres ! Valait mieux naître gueux en ces temps que femme au sein d'une famille royale, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle soit !
Pauvre Jeanne Ire de Castille, dite Jeanne la Folle (reine de Castille sans jamais avoir réellement régné) , veuve à 26 ans de son cher et tendre mari, Philippe de Habsbourgh, dit Philippe le Beau, morte à 76 ans après presque cinquante ans de détention, d'abord sur les ordres de son propre père, le très peu sympathique Ferdinand II d' Aragon, puis maintenue par propre fils, le non moins très peu sympathique Charles Quint.
Si son enfermement est expliqué dans les livres d'histoire par une forme de démence (entre paralysie à l'idée de paraître, accès de violence et de mélancolie), Yann Kerlau prend le parti de mettre la folie de Jeanne en doute ou du moins de l'expliquer par une enfance désastreuse, sous la coupe d'un père violent et mégalomane et par une volonté de l'éloigner de la scène politique.
Née dans une époque violente, au sein d'une famille qui maniait avec délectation et calcul, complots, assassinats, empoisonnements et tortures, Jeanne, certainement fragile et éprouvée par son passé et son veuvage, n'a cependant pas perdu de sa superbe et est restée insoumise jusqu'à sa mort.
Roman historique donc, nous apprenons beaucoup de choses, sur ce point ce roman est parfait; cependant, j'apporterai un bémol ; en effet, je n'ai pas retrouvé le souffle romanesque que j'avais tant trouvé à la lecture d'un autre roman de Kerlau, L'échiquier de la reine, probablement parce que la vie de Christine de Suède a été si riche (en voyages, savoir, relations) en comparaison de cette pauvre Jeanne, recluse presque toute sa vie.
Me vient en tête les différents tableaux de l'époque représentant la famille royale d'Espagne. Si vous avez la curiosité de les regarder, vous verrez avec sourire les ravages de la consanguinité !
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