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Critique de Moovanse


Ce type est né liquide,
arpent d'océan, soubresaut impétueux des flots,
sanguin au goût de sel, fardé de rien, peau nue marine empoissée d'embruns,
matière façonnée au seul tapage du vent du large, celui tempétueux, qui grise et saoule et vous emporte vers les parfums iodés du risque et de l'aventure.

C'est un échappé-mer aux couleurs de ses yeux : bleu !

Ce type est né granit,
monolithe rugueux, dressé droit comme un mât, fier, solide et sur,
indemne d'érosions, sinon celle des houles et celles, plus contenues, de quelques pertes chères, amis, marins, intimes fissures au coeur du roc …
Cet homme CHOISIT sa vie et l'excellence, DECIDE sans états d'âme, REGARDE devant, toujours devant, COLERISE « chaleureusement inhumain » - TEMPÊTE froidement humain.

C'est un exilé-terre à l'habit clandestin !

Hors cadres, hors normes,
échappé volontaire des remugles du monde, où le mot « monde » pour lui signifie « terre », foule, villes-béton, grises et ternes, sans air, sans voiles, sans horizon.

Cet homme est un poète, seul en bordure de brume,
poète chercheur d'or quand le mot « or » étincelle des lumières sur mer ou quand il brille d'éternité sur des « lamés de mauve » …
Mer, enveloppante,
Mer à se fondre, comme dans un corps de femme.

Le monde de Kersauson est un monde qui me parle, sans doute parce qu'il est d'une simplicité primitive. Il me fait l'effet d'un grand ciel vidé des nuages qui l'encombrent : n'y reste alors que l'absolu nécessaire.
Et ?
Ce monde est respirant.


Ce type suinte la liberté … et bon sang que j'aime ça !

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