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Critique de frisoline


"A Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s'aimer sans le savoir" disait Camus (La Peste). On finira quand même par le découvrir...
De très belles pages pour raconter par la voix du petit garçon, Younès, les derniers jours heureux au bled puis la misère qui colle à la peau quand la famille s'installe à Oran. C'était dans les années 30, la guerre n'était pas loin et l'Algérie allait bientôt se relever de son humiliation. La vie des indigènes les plus pauvres n'est, alors, que souffrance, soumission, dérive pour certains, décrépitude... Mais pour Younès, la chance ouvre une autre voie. Devenu "le fils" de son oncle, il est tiré d'affaire et évolue désormais dans un monde qui le met à l'abri du manque. Se profile aussi, lentement, le sentiment de rejet, puis une grande solitude et l'incapacité de faire front. Alors que l'amour lui est "offert", Younès - dit Jonas - se refuse à lui. Ce refus, sera vécu avec une grande douleur qui ne s'effacera jamais mais pouvait-il en être autrement ? La belle amitié qui le lie à une poignée de jeunes pieds noirs ne suffit pas, quand tout s'écroule, à redonner un goût à la vie et d'ailleurs, les uns et les autres ne sont-ils pas en train de changer ? L'époque n'est pas au sentimentalisme.
Avec la vieillesse vient le temps de la réconciliation et les retrouvailles de toute la bande de copains qui a marqué ses jeunes années, avant que les événements de la décolonisation dispersent ses membres, se font dans l'expression d'un attachement indéfectible au pays de leur coeur, l'Algérie.
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