AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bimach


Quel courage d'affronter ainsi les "identitaires " à la Rokhaya Diallo, ou les "indigènes de la République" en affirmant son refus de se faire assigner à la place que ces gens là veulent imposer à ceux qui partagent sa couleur de peau! Elle savait bien qu'elle n'aurait que des injures à y gagner, comme tous ceux que ces nouveaux racistes qui se prétendent antiracistes considèrent comme des traitres à la "cause".

"La cause" fait d'ailleurs partie des "mots qui séparent" (avec "souchien", "racisé" et d'autres) qu'elle analyse avant de passer aux "mots qui ne mènent nulle part" ("vivre-ensemble", diversité", etc), en faisant passer dans cette réflexion sur les mots, toute la profondeur d'une pensée que la richesse de son parcours de sportive de haut niveau, juriste de haut vol, collaboratrice d'hommes politiques d'ampleur nationale, directrice d'association, écrivain, actrice, ... lui a permis de développer.

Quel dommage qu'elle se laisse aller (le résultat d'un attachement immodéré et difficile à comprendre à la lecture de Derrida et d'autres philosophes également impénétrables?) à écrire, de temps à autre, quelques phrases incompréhensibles.

Que le lecteur se rassure, cela n'arrive pas si souvent que cela, même si la densité de ces passages abscons augmente vers la fin de l'ouvage, dans les "mots qui réparent" et dans la conclusion.

Mais il est toujours plus difficile de donner les directions à suivre pour remédier aux défauts que l'on analyse que de les décortiquer, et il reste que c'est déjà, vue de la manière originale qu'a Madame Khan de voir cela, une excellente matière à réflexion dont il serait dommage de se priver.

C'est donc une lecture que je conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          151



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}