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Critique de Malivriotheque


Xuela, une femme âgée, revient sur sa vie dans une île des Antilles, ses relations avec son père, les hommes et elle-même...

Ce qui m'énerve avec les éloges littéraires imprimés systématiquement sur les éditions anglosaxones, c'est que bien évidemment ils sont choisis parce qu'ils sont positifs, mais surtout parce que pour eux tous les auteurs sont des perles et leur prose est d'une qualité sans précédent, au point de vouloir nous vendre un style toujours inimitable et capable de gagner n'importe quel prix.
L'emballage de cet ouvrage ne fait bien sûr pas exception, sauf que l'écriture est ce qui m'a majoritairement rebutée à la lecture. Des répétitions et anaphores à outrance, voilà ce qu'on peut trouver dans le roman de Kincaid. Au tout début, oui, ça fait "stylé", mais très vite ça devient lassant et agaçant, car une répétition entêtée d'informations déjà bien absorbées a tendance à agresser le lecteur vu que ce dernier n'est pas débile. du coup, rien à voir avec le New York Times et son sentiment que l'auteur "utilise la répétition d'images et de mots pour créer un rythme musical" (je ne me suis pas foulée sur la traduction). Ces gens-là avec des phrases pourries du genre écoutent-ils vraiment de la musique ? Qui a envie qu'une chanson avec les mêmes rythmes et effets se prolonge indéfiniment ? Personne, voilà.
Ce point sur la forme s'ajoute au fond assez désagréable et triste, car notre narratrice n'a rien de bien sympathique, tout comme son destin est bien terne. Elle n'a été aimée de personne dans sa jeunesse, donc elle n'aime personne sauf elle-même, et encore. Quant à son parcours, dénué de tout sentiment, il se révèle bien maussade. Certains passages sont même presque dégoûtants par rapport à sa façon de voir les choses et les relations avec autrui.
Quant aux questions existentielles qui ponctuent le récit passée la première moitié, tout le monde se les pose et la vision de Xuela n'a rien de folichon, elle peut même s'avérer gravement antisociale et rebutante. Il est presque impossible d'apprécier une personne que la vie n'a pas aidée mais qui choisit de s'enfoncer dans la solitude physique et morale que le passé a pu enclencher. le personnage raconte son histoire, sans se plaindre et sans réellement être touché par les horreurs qu'il peut rencontrer, voire se complait dans sa situation, certainement parce qu'il a manqué de repaires importants. Mais trop tard. Cet argument ne change en rien l'avis qu'on a déjà pu se faire d'elle et le peu d'engagement provoqué à la lecture du roman.
Dur dur au final de trouver son compte là-dedans.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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