AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MaissamB


Avant toute chose, je tiens à remercier les Éditions Bayard et l'équipe Babelio pour cet envoi. C'est un énorme coup de coeur pour moi, et en tout honnêteté, je ne m'y attendais pas. La quatrième de couverture est un peu maigre à mon goût et ne rend pas assez compte du contenu du livre.

S. J. Kincaid nous plonge dans un monde monté de toute pièce : un bout de galaxie rempli de planètes telluriques pour les plus pauvres et de stations spatiales grandes comme des villes pour la grandiloquie. Au début, j'étais assez perdue car il y a beaucoup de termes et notions ajoutées. J'ai particulièrement apprécié les termes Grandé/Grandée qui me rappelait d'autres mots comme sénateurs/sénatrices. Les normes du Vif Comos diffèrent totalement de celles que j'ai pu déjà lires : c'est un système matriarcal où les règles de bienséance priment même si l'univers de la grandiloquie – l'aristocratie – est un monde de mensonges, de sang et d'alliances. En outre, les apparences sont très importantes. J'ai également beaucoup aimé les petites choses de la vie quotidienne qui paraissent normales aux yeux de nos héros, mais qui, en réalité, sont très étranges. La politique est très présente dans ce roman, entre religion et science. le problème est que la galaxie est bourrée d'espaces dévoreurs, et, qu'ayant banni les sciences, l'empire se retrouve incapable de créer des vaisseaux, les réparer ou encore de venir à bout des dangers de l'hyperespace.

Dans ce système, c'est la religion hélionique qui prime et les sciences ont été bannies, jugées comme relevant de l'hérésie la plus extrême. le père de Sidonia von Empyrée est d'ailleurs connu pour sa réputation d'hérétique, et c'est pour cette raison que sa fille sera convoquée au Chrysanthème – la station impériale. Contre toute attente, c'est sa Diabolic qui s'y rend à sa place : une créature génétiquement modifiée pour s'attacher et protéger au péril de sa vie un humain. Cette Diabolic, c'est Némésis : elle est incapable de sentiments humains , elle se voit comme un monstre et se juge indigne d'être appelée « humaine ». Prenant la place de sa maîtresse, Némésis, sous le nom de Sidonia, va rejoindre la station impériale où son quotidien va changer du tout au tout… et surtout sa façon de voir les choses.

Némésis est attachante. Elle a beau être une Diabolic, sa façon de vouloir protéger, de vouloir agir et de penser est très touchante – parfois ses réactions me faisaient mourir de rire. Cependant, elle peut se montrer aussi impétueuse et dangereuse que sa nature l'exige. J'ai plus qu'adoré son évolution : elle qui se croyait incapable de sentiments et émotions humains, la voilà qui se retrouve à découvrir de nouvelles sensations. Némésis portera un nouveau regard sur le monde et ses habitants et j'ai trouvé cela très touchant lorsqu'elle ne parvenait pas à poser des mots sur ses sentiments – qu'elle ne connaissait jamais jusqu'alors – et qu'elle tentait par tous les moyens de les refouler au fond d'elle pour retrouver sa présupposée nature Diabolic. J'ai tellement aimé le personnage de Tyrus von Domitrien, incompris de tous mais incroyablement profond malgré les apparences, mais je n'en dirai pas plus pour éviter de spoiler.

L'intrigue est haletante, réellement. J'ai dévoré la première moitié du livre en une soirée – et ai dû faire une pause à cause des cours – et j'ai lu la dernière partie en aussi peu de temps. L'écriture est très fluide et agréable et l'histoire ne traîne pas du tout en longueur, il y a toujours des rebondissements. Il y a des scènes incroyablement touchantes qui m'ont données la larme à l'oeil et d'autres encore qui m'ont fait sautées au plafond tant j'étais heureuse. J'avoue cependant que vers la fin du roman, entre tous les plans et toutes les supercheries, je me perdais un peu mais le bouquet final est phénoménal et très très beau et à la hauteur de mes espérances. L'ambiance du roman est captivante et je suis sûre que cet univers nous réserve encore de nombreuses surprises – vivement le deuxième tome !

En outre, j'ai adoré ce pavé de 600 pages. J'ai adoré le contraste entre la génétique modifiée de Némésis et son humanisation – ou plutôt sa prise de conscience de ce qu'elle est réellement, un peu à l'image de la couverture du livre : un papillon fait de lames tranchantes. J'ai adoré l'univers de S. J. Kincaid et chacun de ses personnages. J'ai adoré… adoré… adoré…. le roman en général, il a été un énorme coup de coeur pour moi et je le conseille vivement à tous !
Lien : https://lentredeuxmondes.wor..
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}