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Critique de odin062


Pour tout fan de Stephen King, le pistolero est le début d'une grande aventure que nous sommes impatients d'entreprendre bien que cela nous effraie un peu dans le sens où on s'attaque à l'oeuvre centrale du maitre. Publié sous formes de Nouvelles puis sous forme de roman en 1983. Celui-ci a été révisé en 2003 par l'auteur pour fluidifier cet ouvrage qui a une réputation (non fondée pour moi) d'ouvrage non accessible et repoussante. Personnellement, je possède l'ouvrage de 1983, non révisé et je n'ai appris l'existence de la nouvelle version qu'après ma lecture, j'ai donc pu aisément combler les différences entre les deux oeuvres que je recense en fin de critique*.
J'ai lu cet ouvrage une première fois en 2010, il ne m'avait pas particulièrement marqué. Depuis j'ai évolué, grandi, muri et lu d'autres livres de Stephen King (dont Insomnie, livre très lié aux "Tour Sombre"). Cela étant, j'ai relu ce livre en 2012 et je me suis pris une claque.
On retrouve dans ce livre, les prémices de petits fragments et d'idéologie propres aux livres de Stephen King. Ce livre est un condensé des plus grands chefs d'oeuvres de King et j'imagine bien qu'en réalité, c'est toute la saga Tour Sombre qui réunit son oeuvre entière et que le pistolero ne fait qu'introduire ce schéma titanesque.
Bref, Roland est un antihéros, on le déteste ou on l'aime, mais on est tout de même un peu attaché à ce personnage qui nous raconte partiellement sa vie, laissant derrière lui de nombreux mystères. L'Homme en noir est quant à lui mystérieux, le méchant de l'épisode qui au final me parait assez sympathique et bien plus attachant que le pistolero.
Durant tout le roman, l'un poursuit l'autre et rencontre des personnages tels qu'un enfant du nom de Jake ou un frontalier du nom de Brown. Roland raconte vaguement son enfance, son passage terrifiant par la ville de Tull ou comment il est devenu le pistolero. Au-delà de ça, on ne sait rien. Quel est ce monde du « cinquième niveau » ? Les personnages sont-ils dans un éventuel futur ou dans un monde parallèle ? Stephen King a le don ici de nous faire pondre dans la tête des millions de questions, c'est pour moi l'essence même d'une introduction de saga. On ne commence pas ce livre pour ne jamais trouver réponses aux questions qui naissent dans notre cerveau tout au long de cette lecture.
Le dernier chapitre est particulièrement réussi. Surement parce que justement, on commence à sortir du brouillard (ou de l'obscurité des grottes) où King nous avait lâché. L'Homme en noir parle et son discours nous donne un vertige incroyable. Il nous amène au plus loin du « pourquoi ? ». Il nous amène dans un monde incompréhensible, un lieu que l'on peut juste imaginer (avec difficulté) et dont on ne saura jamais rien. Au-delà de la saga, ce chapitre nous amène à un questionnement sur l'univers comme d'autres romans tels que Dôme, Insomnie ou Ca y était parvenu.
Il faut ajouter à cela qu'il y a un lien entre notre réalité actuelle, notre présent, et le monde de la tour sombre, ce lien est encore flou pour moi mais il ne faut pas imaginer cette saga comme une saga de Tolkien mais bien plus comme une saga de Lovecraft si celui-ci avait pu en écrire une.
Et c'est bien cela qui est incroyable dans ce livre, on a beau rêver comme dans tout bon livre de fantasy, King y mêle notre réalité et le retour sur Terre en plein monde imaginaire donne une impression que seul ce livre a pu me procurer. Je suis donc impatient de passer à la suite.
*Liste non exaustive des modifications de 2003
– Ajout d'une double préface.
– Réécriture plus fluide du livre.
– Au début, Roland se sent "Vaadash".
– le nombre récurrent "19" est introduit !
– Dans la version originale, Roland tuait Allie de sang-froid. Dans la version revisitée Allie le lui demande car elle a été maudite par Walter. Ce détail rend Roland un peu moins cruel !
– L'un des noms alternatifs de Maerlyn devient Légion et la Bête est nommée Roi Cramoisi
– Walter est désormais la même personne que Marten
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