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Critique de Daniella13


S'il y a bien un film qui ne cesse de me faire pleurer c'est bien « la ligne verte ». J'ai beau l'avoir vu de très nombreuses fois et en connaître la plupart des répliques, il a toujours le même effet sur moi et mon mari tient toujours un mouchoir à portée de main quand on le regarde.
Alors je me suis dis que j'allais lire le livre afin de voir si l'effet produit serait le même, d'ailleurs mon mari attendait avec impatience le moment fatidique… Je n'ai certes, pas pleuré comme une madeleine comme je le fais en regardant le film mais l'émotion et les larmes aux yeux étaient manifestement présentes.

La ligne verte c'est l'issue d'une vie… disons pour ceux qui ont pris un mauvais chemin et sont donc condamnés à mort sur la chaise électrique. Mais comme la justice n'est bien souvent pas au niveau, il arrive que certaines personnes soient condamnées à tort juste parce qu'ils sont « noirs ». Les nègres comme ils aimaient bien les appeler en ce temps là dans les années 1930.
Alors si on est noir et qu'on est un peu simplet d'esprit, bien entendu madame cent mille volts vous attends sans demander son reste.
C'est cette injustice que John Caffey, comme le café mais ça ne s'écrit pas pareil, va vivre.
Au fil des pages, on s'attache à divers personnages mais aussi à l'histoire, à l'injustice, au changement d'une personne quand son heure approche, au désespoir. de nombreux sentiments sont mélangés tout au long de ce roman et on peut rire ou pleurer mais de toute évidence on ne peut pas rester indifférent.
Stephen King a un certain talent pour mettre en valeur ces protagonistes que ce soit un humain ou une simple souris, tout y est pour vivre cette histoire comme si on y était.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Paul, qui en dehors de gérer le bloc E D une main de fer dans un gant de velours, sait se montrer humain et tolérant. Il est prêt à tout pour découvrir la vérité et tenter de sauver des vies. Mais que peut-on faire quand une personne ne souhaite pas être sauvée ? Vivre avec un poids sur les épaules toute sa vie…
John Caffey est bien sûr mon protagoniste préféré. Il incarne la bonté derrière un personnage totalement naïf et simplet. J'ai espéré tout au long des pages qu'une fin serait différente, que la justice triompherait, que le film avait modifié cet élément mais il devait être un exemple pour dénoncer l'injustice alors on accepte la fin comme on le peut.
Bien entendu on déteste Percy, son comportement odieux et ses relations. On est content de ce qu'il lui arrive aussi car il le mérite clairement. Mais j'ai beaucoup apprécié le jeu de mot avec son nom de famille « wetmore » qui signifie « plus mouillé » en référence au fait qu'il se soit uriné dessus quand Wharton l'a attrapé à travers les barreaux de la cellule.
Delacroix m'a aussi beaucoup touché. On sait le mal qu'il a fait mais son comportement au bloc E décrit un tout autre personnage qui se veut attachant et sa fin m'a quand même attristée.

Quoi qu'il en soit, Stephen King réalise un sans fautes avec ses personnages et son histoire. Certaines répliques resteront gravées en moi à jamais. On a tous un peu de John Caffey en nous…
Lien : https://fantasydaniella.word..
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