>
Critique de Henri-l-oiseleur
Le cycle de romans qui commence ici met en scène un chevalier-cow boy des temps modernes, ou plutôt des temps parallèles, sur une terre alternative où se rencontrent merveilles, technologie rouillée et démons. King y réinvestit certains de ses personnages inventés dans d'autres livres, qui auraient passé la ligne entre la terre qui est la nôtre et l'univers parallèle et si familier qui est le sien. Cette ligne, d'ailleurs, est franchie par plusieurs personnages centraux qui seront les compagnons du héros, non sans se purifier dans cet autre univers des maladies qu'ils ont contractées dans le nôtre : drogue, haine, ressentiment.... le chevalier poursuit une quête, à laquelle il fera tous les sacrifices possibles, et c'est ici que commence le récit de ses voyages et de ses rencontres. Cet étrange mélange de chevalerie, de Far West modifié, de science-fiction post-apocalyptique, et les relations humaines si fouillées et prenantes, font de ce cycle romanesque un chef-d'oeuvre, dont le titre et l'imagerie sont empruntés à un poème de Robert Browning qui sert de fil conducteur à tout l'ensemble.
