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Critique de Dionysos89


On le sentait venir après le cliffhanger du tome précédent, Walking Dead prend un tournant plus que tragique : la souffrance et l'horreur prennent définitivement le pas sur l'espoir et l'optimisme. Autant le tome 7 nous décrivait des perversions qui prenaient aux tripes, autant ce tome 8 nous entraîne dans une guerre qui ne dit pas son nom et relance notre intérêt oppressif pour l'histoire sans pour autant ressentir du dégoût pour les images, car même si l'horreur est présente, elle est presque justifiée (c'est la guerre, en somme !) et les desseins de chacun sont, cette fois, clairement dévoilés.

Sans spoiler à outrance, le spitch de départ lance le Gouverneur, ivre de vengeance après son traitement reçu par les "bons soins" de Michonne, lance toutes ses forces contre la prison, refuge du groupe de survivants que nous suivons depuis près de mille pages déjà. Après un flashback de qualité, de quantité et d'importance, qui permet de bien remettre en contexte le cliffhanger découvert à la fin du tome précédent, Robert Kirkman déclenche les hostilités d'un coup et ne s'arrête qu'à la dernière page alors pas de temps mort prévu dans la lecture ! Un seul vrai bémol dans le cours de l'intrigue : à un moment ou un autre, comme dans plusieurs autres tomes, les survivants ressentent le besoin de s'engager dans la gueule du loup, de tendre le bâton pour se faire battre, de se mettre en danger pour faire évoluer le récit plus vite encore... facile à narrer, comme procédé, !ais qui devient de plus en plus voyant et de moins en moins compréhensible au vu des événements rencontrés par les survivants durant les mois qui se sont déjà écoulés.

À part cela, c'est véritablement une page qui se tourne après ce tome capital, car l'auteur se permet une coupe franche dans le panel de ses personnages (oserait-on parler de véritable hécatombe ?). On devine déjà quels seront les héros des pages suivantes et cela ne laisse augurer que du bon, car ceux qui sont partis nous avaient déjà sûrement offert le meilleur d'eux-mêmes. Kirkman sait d'ailleurs utiliser ses personnages à bon escient et quand ils ne lui servent plus, ils sont sacrifiés sur l'autel de l'intrigue : une vision pragmatique de la gestion des personnages dans une série faite pour durer.

Bref, encore un tome au suspense intenable, qui maintient, toujours et pleinement, notre intérêt pour la série : on a franchement hâte de poursuivre l'aventure avec "Ceux qui restent"...
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