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Critique de Ambages


« C'était un possible encore caché dans les replis du temps. »

Alors là… bluffée. C'est un super roman de SF qui aborde le thème du voyage dans le temps (et dans l'espace) avec une intelligence brillante. Je suis très impressionnée par ce que Gérard Klein a imaginé dans Les seigneurs de la guerre. J'ai trouvé que la trame est construite avec solidité, et sur le thème du voyage spatio-temporel c'est vraiment loin d'être aisé.

Il ajoute un regard sur le thème de la guerre, de sa naissance, de son utilité, qui donne au livre une ouverture qui oblige le lecteur à se projeter dans une réflexion pas évidente de prime abord, sans perdre de vue la trame, l'action et les personnages.

« Nous pourrions peut-être, dans l'absolu, supprimer la guerre à l'aide de notre puissance, par la violence, mais ce serait une contradiction dans les termes. Nous entrerions en lutte contre nous-mêmes. »

J'ai eu des flashs, des visions d'autres oeuvres de SF au fil de la lecture. Matrix par exemple. « Ma deuxième hypothèse, c'est que nous n'existons pas réellement. Nous avons l'impression d'exister, mais c'est une illusion. Nous ne sommes que des informations, des perforations ou de la limaille ou des paquets d'électrons dans une machine gigantesque, et quelqu'un se livre à un énorme Kriegspiel. » « Variante de cette hypothèse. Nous existons bel et bien, mais pas dans ce monde-ci. Peut-être sommes-nous étendus dans une crypte, reliés à une machine par une foule d'électrodes, et croyons-nous vivre ceci. »

Un roman très moderne ou plutôt, intemporel. Sauf que ce roman est de 1971 ! ...je crois encore mieux comprendre cet extrait : « pour l'instant, il lui fallait faire arriver l'avenir. » Gérard Klein y arrive. La boucle temporelle...

« Une vie est comme une page d'un livre. ll y en a une autre à côté. Je ne dis pas après mais à côté. »
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