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Critique de florencem


Dès sa sortie en version originale, La maison au milieu de la mer céruléenne m'a fait de l'oeil. La couverture, déjà, vous vous en doutez, a tout de suite su me charmer. le titre original également et ce résumé qui annonçait une histoire douce-amère mais avec, je l'espérais, une touche d'espoir. Beaucoup de choses pour me plaire donc, et quand les éditions De Saxus ont annoncé qu'elles allaient publier le roman, autant vous dire que je n'ai pas attendu longtemps pour le précommander.

La maison au milieu de la mer céruléenne a été un coup de coeur. Je n'étais pas certaine en le commençant que Linus Baker et son monde rigide allait me convaincre, mais il avait tellement de potentiel en lui, car on partait de pratiquement zéro, que lorsqu'il arrive sur l'île de Marsyas, je me suis dit que c'était ce qu'il fallait à notre héros pour sortir de son cocon. Et j'adore ce genre de roman où le personnage principal se dévoile enfin à lui-même. Une renaissance en quelque sorte ainsi que des histoires d'amour qui ne vous laissent pas indifférents.

Marsyas est ce genre de lieu qui vous charme au premier coup d'oeil. L'île est sauvage et paradisiaque en même temps. Loin de tout, un havre de paix où l'on aimerait vivre. Même cette maison étrange que l'on découvre est charmante. Et puis vient le tour des personnages, ces six enfants extraordinaires qui m'ont fait sourire dès leurs premiers mots, ainsi que leurs deux chaperons. Je crois que comme Linus, j'ai adopté Talia, Phee, Lucy, Sal, Chauncey et Théodore. Des petits amours qui ont été malmenés par la vie mais dont la résilience est inspirante. Des personnalités bien différentes mais avec ce même franc-parler, cette façon de dire les choses sans filtre, de voir le monde avec des yeux encore émerveillés et de pouvoir partir à l'aventure grâce à une imagination débordante. Et à côté de cela, la souffrance autant physique que psychologique. La peur d'être battu, abandonné, jugé, mis dans une case étroite et pleine de préjugés. J'ai beaucoup ri notamment grâce à Lucy et Talia dont les menaces sont très colorées. J'ai souri parce que le roman est tendre, doux, fait de petits moments simples mais tellement beaux. Ces enfants ont été mon rayon de soleil pendant plusieurs jours, même dans les moments plus noirs de la maison au milieu de la mer céruléenne.

Linus n'est pas pour autant éclipsé. On découvre un homme dont la vie est millimétrée et qui trouve du réconfort dans les habitudes du quotidien ainsi que sa petite maison. Sortir de sa zone de confort lui permet de réaliser combien sa vie l'étouffait sans qu'il s'en rende compte. Il apprend beaucoup. Sur lui surtout car c'est un homme très ouvert d'esprit notre Linus et qui est juste. Mais les barrières qu'il s'impose sont devenues sa prison. J'aime beaucoup la métaphore de la ville grise et pluvieuse, là où il vit et travaille, et Marsyas ensoleillée et pleine de vie, là où il se découvre. Entrer dans la lumière et voir ce qu'il adviendra. En soi, Linus n'a pas vraiment changé, il est resté le même. Mais il s'est laissé aller, il a ouvert son coeur, et a décidé d'enfin faire ce qui lui tenait à coeur.

La maison au milieu de la mer céruléenne est pour moi un très joli message, et un récit plein d'espoir. le roman parle de seconde chance, d'acceptation, tout en nous montrant la face obscure de notre monde. Rejet et préjugés. J'ai trouvé le ton juste avec l'envie de dire aux lecteurs que le monde est parfois cruel, mais que ce sont les petits pas qui font les grandes traversées. de la douceur et de l'humour qui éclipsent la noirceur sans pour autant minimiser cette dernière.

Une lecture prenante et drôle. Un petit moment de bonheur et une pincée au coeur, car comme j'aimerai aller sur cette île pour rencontrer ces petits êtres espiègles et les trois adultes qui leur donnent tant d'amour ainsi que cette magnifique île. Je ne connaissais pas T. J. Klune mais clairement, c'est un auteur que je vais suivre avec grand plaisir.
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