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Critique de Phoenicia


Quel tourbillon d'émotions soulevées par ce récit. Je comprends l'engouement.

Aussi beau en broché qu'en relié, je me suis invitée cet été dans cette maison au sommet de la falaise que nous suggère la couverture. Un cocon magique où il fait bon vivre.

Notre personnage principal est un employé d'un ministère. Pas n'importe lequel : le MJM, ou Ministère de la Jeunesse Magique. Sa mission? S'assurer que les enfants dotés d'aptitudes magiques sont bien traités dans leur foyer. Direct, on a de la compassion pour Linus. Employé modèle, il mène une vie bien terne dans sa petite maison avec, heureusement, ses tournesols, son pyjama brodé, sa musique et son chat. Il est dans la quarantaine, a quelques kilos en trop selon son médecin et est résigné à vivre une vie seul. Il suit, en tant qu'employé parfait, le Règle et règlements à la lettre, soucieux des enfants mais refusant de s' attacher. Linus est seul. Seul chez lui. Seul au travail où l'ambiance est très Orwellienne. Ses excellents états de service le contraignent à une promotion forcée ( oui, il n'en veut pas) : il part derechef pour une maison, sur une île, isolée, classifiée 4 où il doit enquêter sur des enfants aux aptitudes magiques très complexes et dangereuses.

Autant, on s'attache à Linus, autant on fond pour les enfants. Chacun doté de sa personnalité propre, complexe. Pour autant, on les aime et on a envie de les protéger. Ils sont dans l'ensemble spontanés et débordants d'affection. Même Lucy malgré sa personnalité complexe, très ambivalent et pourtant diablement sympathique. L'histoire qui m'a le plus secouée reste celle de Sal qui, je pense, est un récit de vie bien trop proche à ce que vivent beaucoup d'enfants placés en foyers de nos jours... On évolue ainsi dans l'île et comme Linus, on apprend à découvrir l'île et ses habitants, dans ce cocon protégé d'où ils ne sortent jamais pour éviter les préjugés et la haine du village voisin.
Ce livre traite avec brio la lutte contre les préjugés, l'acceptation de tous. Un message beau, qui transparait dans la plupart des pages. La lutte y est menée de manière pacifique, sans être utopiste, la rendant très réaliste, nous indignant au passage : après tout ce ne sont que des enfants! Leur tuteur, Arthur Parnassus, un brin excentrique mais d'une éthique irréprochable, les éduque de manière admirable. Plusieurs fois, j'ai eu les larmes aux yeux, touchée par ce récit et notamment par les liens que Linus tisse, s'ouvrant aux autres et s'autorisant à vivre, une bonne fois pour toutes!

Je termine par ceci : N'aimeriez vous pas être ici? Oh que si!
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