AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de louisef


Le roman des Ecameaux porte bien mal son nom. Ce n'est pas un roman, car l'auteur Roger Knobelspiess raconte ici sa vie de ex-truand. C'est un fourre tout ou il tente d'expliquer pourquoi il est devenu marginal.

Knobelspiess a beaucoup fait parler de lui dans les années 80. Condamné plusieurs fois pour des braquages, alors qu'il a toujours crié son innocence, François Mitterrand le gracie en 1981. En 1987 il est pris en flagrand délit dans un nouveau braquage!! Il repart en prison. En tout il a passé vingt six ans derrière les barreaux.

Ce faux roman est censé raconter son retour aux Écameaux, cité de Elbeuf. Dans cette cité populaire il n'y a que misère, chômage,alcool, cris, violence. Il explique que s'il est devenu ce qu'il est, c'est à cause du milieu où il a grandi.
Les premières pages de ce récit m'ont plu, mais par la suite cette lecture est devenue épuisante. L'auteur ressasse, page après page ses malheurs. Il en veut à la terre entière.

J'ai détesté l'écriture, très travaillée, très recherchée. Il veut prouver que lui, le taulard, l'inculte est capable de rivaliser avec les plus grands auteurs. le style se fait lourd, l'histoire perd en crédibilité. J'ai l'impression de retrouver les grands discours politique des partis d'extrême gauche, ou les mêmes thèmes reviennent comme une litanie.

Je n'ai pas aimé le personnage, qui est très critique sur la société dans laquelle il vit. Tout est de la faute des "autres", de l'école, des enseignants, des travailleurs qui courbent l'échine, des patrons, des catégories sociales plus aisées, et ses ennemis de toujours les policiers. Parfois il part dans un délire verbal haineux: "C'est à vomir, infect... Braves gens, journalistes, écrivains, gotha du système....Rhààà, ne me touchez plus, vous avez la peste."

Il refuse "de rentrer dans le rang", d'avoir un travail, une famille, de vivre comme la plupart des gens qu'il méprise.
Franchement je n'en peux plus, j'ai l'impression de subir le verbiage d'un ado attardé qui se pense rebelle et qui finalement est passé complètement à côté de sa vie.

Il a tout pour me déplaire, il est arrogant, prétentieux, râleur, grande gueule et par dessus tout machiste!!!
Il ne parle pas des gens de la cité qui réussissent, qui étudient, se rendent utiles à la société.

J'aurais pu apprécier ce livre si le ton avait été moins revanchard et si le texte n'était pas parti dans tous les sens. Lorsqu'il raconte sa famille, les gens du quartier, il est accrocheur, le récit est agréable, émouvant. Il utilise la langue de la cité, ça sonne vrai. Quand il parle de lui, le ton devient pompeux, grandiloquent, la lecture m'ennuie énormément!!!. L'impression que l'auteur a voulu régler ses comptes avec la société en tirant sur tout.



Je remercie Babelio et les Éditions Buchet Chastel qui m'ont envoyé ce livre lors des dernières Masses Critiques
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}