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Critique de Walden-88
Vikebe Knoop Rachline, journaliste norvégienne (elle travaille notamment pour Aftenposten, le premier quotidien du pays), basée à Paris, tente de décrypter la société norvégienne et nous dresse le portait typique du Norvégien : Ola Nordmann (personnage très connu du caricaturiste Roar Hagen).
Quel est donc le secret de la Norvège, le pays le plus heureux du monde (selon l'indice du bonheur mondial et cela pour la cinquième année consécutive) ?
Ce pays aux 50 000 îles, deux fois plus grand que la France ne compte que cinq millions d'habitants soit 17 habitants/km ². Premier élément de réponse : la nature. Pour les Norvégiens, la nature a des vertus thérapeutiques et peut guérir tous les maux, notamment ceux de l'âme. Elle est omniprésente même dans les villes, Oslo est la ville la plus verte d'Europe. C'est aussi en Norvège et plus précisément au Spitzberg qu'à vu le jour en 2007, la Chambre forte mondiale des graines, qui rassemble près de trois millions de graines vivrières issues du monde entier, pour conserver la biodiversité de la planète.
Deuxième élément de réponse, non négligeable, l'astucieux Fonds pétrolier (qui pèse 756 milliards d'euros ce qui en fait le plus grand fonds souverain du monde), crée pour les générations futures et pour préparer le pays à l'après-pétrole. En effet, grâce à l'exploitation des hydrocarbures de la mer du Nord, la Norvège est devenue l'un des pays les plus riches au monde en moins de quarante ans (après les Luxembourgeois, les Norvégiens sont les habitants les plus riches du monde, en terme de PIB par habitant).
Le modèle norvégien fonctionne car il est basé sur une société égalitaire, différente de ses voisins suédois et danois où la noblesse est présente. La Norvège est un des pays pionniers en ce qui concerne le droit des femmes : droit de vote dès 1917, parité hommes-femmes dans bien des secteurs. C'est par exemple, le deuxième pays démocratique au monde, après Israël, à instaurer les service militaire pour tous. Le pays tout entier tend vers l'excellence, le ski est le sport national que les Norvégiens dominent depuis les JO de 1924, la gastronomie norvégienne a le vent en poupe avec plusieurs lauréats au Bocuse d'Or.
Mais si le tableau est idyllique, il n'est pas parfait et certaines zones d'ombres apparaissent. Anders Behring Breivik est la principale. Ce jeune homme qui tua froidement 77 personnes en juillet 2011 a sorti le pays de sa bulle de bien-être, causant à la société norvégienne une blessure qui sera longue à cicatriser. Depuis ces événements, nombreux sont ceux qui préfèrent ignorer les choses qui les dérangent, faire comme si elles n'avaient jamais existé. Autre crève-coeur pour les Norvégiens : Knut Hamsun, leur plus grand écrivain (prix Nobel de littérature en 1920) qui à la fin de sa vie s'est converti au nazisme et a même écrit une nécrologie glorifiante d'Hitler. La paisible Norvège est aussi, un grand exportateur d'armes.
C'est la troisième titre que je lis de la collection Lignes de vie d'un peuple, après Les Islandais et Les Écossais, et je dois dire que c'est encore une réussite. Le format est agréable, les entretiens rythment le livre et le contenu est instructif. Et quand on connait, à terme, le nombre de titres que devrait compter la collection, on ne peut que se réjouir de cet ambitieux projet !
Quel est donc le secret de la Norvège, le pays le plus heureux du monde (selon l'indice du bonheur mondial et cela pour la cinquième année consécutive) ?
Ce pays aux 50 000 îles, deux fois plus grand que la France ne compte que cinq millions d'habitants soit 17 habitants/km ². Premier élément de réponse : la nature. Pour les Norvégiens, la nature a des vertus thérapeutiques et peut guérir tous les maux, notamment ceux de l'âme. Elle est omniprésente même dans les villes, Oslo est la ville la plus verte d'Europe. C'est aussi en Norvège et plus précisément au Spitzberg qu'à vu le jour en 2007, la Chambre forte mondiale des graines, qui rassemble près de trois millions de graines vivrières issues du monde entier, pour conserver la biodiversité de la planète.
Deuxième élément de réponse, non négligeable, l'astucieux Fonds pétrolier (qui pèse 756 milliards d'euros ce qui en fait le plus grand fonds souverain du monde), crée pour les générations futures et pour préparer le pays à l'après-pétrole. En effet, grâce à l'exploitation des hydrocarbures de la mer du Nord, la Norvège est devenue l'un des pays les plus riches au monde en moins de quarante ans (après les Luxembourgeois, les Norvégiens sont les habitants les plus riches du monde, en terme de PIB par habitant).
Le modèle norvégien fonctionne car il est basé sur une société égalitaire, différente de ses voisins suédois et danois où la noblesse est présente. La Norvège est un des pays pionniers en ce qui concerne le droit des femmes : droit de vote dès 1917, parité hommes-femmes dans bien des secteurs. C'est par exemple, le deuxième pays démocratique au monde, après Israël, à instaurer les service militaire pour tous. Le pays tout entier tend vers l'excellence, le ski est le sport national que les Norvégiens dominent depuis les JO de 1924, la gastronomie norvégienne a le vent en poupe avec plusieurs lauréats au Bocuse d'Or.
Mais si le tableau est idyllique, il n'est pas parfait et certaines zones d'ombres apparaissent. Anders Behring Breivik est la principale. Ce jeune homme qui tua froidement 77 personnes en juillet 2011 a sorti le pays de sa bulle de bien-être, causant à la société norvégienne une blessure qui sera longue à cicatriser. Depuis ces événements, nombreux sont ceux qui préfèrent ignorer les choses qui les dérangent, faire comme si elles n'avaient jamais existé. Autre crève-coeur pour les Norvégiens : Knut Hamsun, leur plus grand écrivain (prix Nobel de littérature en 1920) qui à la fin de sa vie s'est converti au nazisme et a même écrit une nécrologie glorifiante d'Hitler. La paisible Norvège est aussi, un grand exportateur d'armes.
C'est la troisième titre que je lis de la collection Lignes de vie d'un peuple, après Les Islandais et Les Écossais, et je dois dire que c'est encore une réussite. Le format est agréable, les entretiens rythment le livre et le contenu est instructif. Et quand on connait, à terme, le nombre de titres que devrait compter la collection, on ne peut que se réjouir de cet ambitieux projet !
