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Critique de Pris


Masse critique jeunesse du 25 / 03 / 2015
Merci à Babelio et aux éditions Scrineo pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
Viviane Koenig s'appuie sur un papyrus réel: celui-ci évoque la fuite de deux esclaves, Hermôn et Biôn, qui ont volé leurs maîtres et se sont enfuis d'Alexandrie pour se réfugier dans le temple du dieu Sérapis dans l'Egypte des Ptolémée au II° siècle av. J.C.
Voilà pour les (maigres) faits historiques sur lesquels l'auteure bâtit son histoire. A partir de là elle fait intervenir deux dieux grecs, Hermès et Éros, qui font le pari pour l'un de sauver les deux misérables voleurs, et, pour l'autre, de les faire attraper par le chef de la police d'Alexandrie, Théocrite. Nous suivons donc la fuite des deux malheureux, un enfant et un jeune homme, qui peuvent s'appuyer sur Hermès mais aussi sur l'aversion de certains Égyptiens pour leurs maîtres grecs, ainsi que l'enquête menée par le malheureux Théocrite, pris entre les ordres du Pharaon et ceux du dieu des voleurs.
Ce voyage en Egypte est plaisant: des petites cartes situent l'histoire régulièrement. Des mots spécifiques à l'Egypte hellénistique ainsi que les principaux dieux évoqués dans l'histoire sont expliqués par des notes en bas de page, notes concises et claires à la fois. Une très courte introduction explique ce qu'est la période hellénistique en Egypte et cet aspect est approfondi en annexe pour les lecteurs qui le souhaitent sans alourdir l'histoire. le langage utilisé par l'auteure est simple, le livre est entièrement écrit au présent par volonté, je suppose, de toucher un large lectorat.
Un léger bémol concerne les personnages principaux: on ne connaît guère Hermôn et Biôn, leurs caractères respectifs sont très succinctement évoqués et, si on leur souhaite de réussir, finalement, il n'est guère possible de beaucoup s'attacher à eux. Paradoxalement, le policier et les deux dieux sont beaucoup plus sympathiques (Hermès, surtout). L'auteure aurait-elle eu des réserves à affubler d'une personnalité imaginaire des personnes ayant réellement existé? J'aurais beaucoup aimé par exemple qu'elle nous raconte comment deux esclaves si différents, un Syrien de 18 ans et un Nubien encore enfant, qui ont des maîtres différents, dont l'un est un ambassadeur étranger nommé à Alexandrie, ont pu se rencontrer, se lier d'amitié et d'une amitié suffisamment solide pour risquer leurs vies ensemble en fuyant leurs maîtres après les avoir volés.
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