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Critique de jcjc352


Une enquête policière qui nous emmène en Afrique au Mali aux côtés du commissaire Habib Keïta, Habibou pour les intimes et de son adjoint l'inspecteur Sosso.
Habib est formé aux techniques occidentales, des blancs, pour ses enquêtes policière toutefois il se trouve confronté à l'africanité du lieu c'est à dire les notables musulmans, devin, marabout, griot qui jurent par Allah mais tiennent autant compte de Maa la déesse du fleuve Niger.
Ce sont des Bozos considérés comme les « maîtres de l'eau» et lorsque Maa le lamantin frappe Kouata le chef du clan Bozo et son épouse Nassoumba par une foudre divine, Habib a le plus grand mal à récupérer les corps qui présentent des traces nettes d'homicide

Un duo policier où on rit beaucoup à grands coups de claques sur les cuisses et pour un rien. Des policiers biens sympathiques mais Konaté Moussa ne s'embarrasse pas de préliminaires il rentre aussitôt dans le vif du sujet.
On ne sait malheureusement pas grand-chose des personnages enquêteurs. On en apprend plus sur les dogons et leurs cousins les bozos et leurs légendes avec le griot de service. L'individu s ‘efface devant la légende
Idem sur les lieux, peu d'informations sur Kokrini dans les faubourgs de Bamako où se situent les faits hormis l'incontournable embouteillage et une scène de tentative d'extorsion de fonds par un policier de la circulation véreux mais normal au Mali
Tout cela se termine en plaisanteries et en grosses rigolade. Beaucoup de tolérance pour cette corruption omniprésente qui semble chevillée aux pratiques africaines notamment administratives.
La nonchalance du cadre policier supérieur qui enquête mais pas trop ou du moins évitent de déranger.
L'intrigue est réduite au possible et ce n'est pas Habid qui mène l'enquête mais celle-ci qui le tire vers le présumé coupable. On à faire avec une histoire squelettique ou tout est prétexte pour le plaisir de raconter: une histoire pour griots.

On y croise des personnages sympathiques et d'autre moins mais pas franchement antipathiques
Apété un bon bougre qui a le malheur d'être derrière l'imam pendant la prière et qui doit supporter les problèmes de transit de ce dernier et c'est très malodorant
le colosse animiste Sodjè armé de son coupe6coupe et d'une massue
Kaïra, handicapée et fille de Maa le lamantin

Un grand bol d'air africain (sauf pour Apété bien sûr) et de dépaysement même si ça commence par des crachats, manière typiquement africaines.

On a apprécié les personnages du commissaire et de son adjoint mais regretté leur manque d'épaisseur
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