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Critique de RosenDero


Nous, les morts. Série complète en quatre volumes. À la fin du 3e, ce n'était pas gagné. On laissait Manco et ce qu'il restait de sa bande s'envolant de Chine et fuyant avec des réponses mais peu d'espoir et aucun plan. Nul doute que, pour passer sur chaque continent (une pensée pour l'Australie un peu zappée de ce point de vue), les vents vont pousser les dirigeables vers l'Afrique dans cet ultime tome nommé "Les enfants d'Abel".

On démarre sur des mauvais souvenirs avec le Général Yaoco qui lève une armée entière de morts vivants pour poursuivre ses rêves de vengeance. Aidé par un autre guignol encore plus pitoyable que lui, qui veut être Khalife à la place du Khalife, et qui a besoin de ses conseils pour lever son armée… le type qui va vite fait bien fait se faire prendre pour le dindon de la farce quoi.

Ce dernier tome tente d'éclairer ses lecteurs, de leur faire des révélations afin qu'ils ne disent pas "j'ai rien compris". On assiste donc à des explications géo-politiques faisant de Han (la Chine) les fournisseurs en poudre et munitions des Aztèques, permettant à ces derniers d'avoir l'ascendant sur les Inkas, de les détruire, et donc d'affaiblir le continent américain. D'un autre côté, l'imbroglio dans la tête de Manco permet de voir les morceaux du puzzle (un facile, un puzzle à, allé, quoi, 5 ou 6 pièces, un de ceux pour enfants de 2 ans) se mettre en place de manière explicite (au cas où on aurait pas compris). Et on apprend que la peste vient d'Afrique, fut canalisée par les chinois dans leur désir de rester seuls sur Terre… Ah, c'est salauds !
Le pitch de base de la série est idiot ! Les Inkas connaissent et commercent avec la totalité du globe, comme par magie, pour résoudre tout problème de compréhension, on apprend, au détour d'une phrase, que les Inkas parlent l'arabe puisque les deux peuples ont déjà commercé… Mais Bien Sûr ! Et après ça, on voudra nous faire croire que l'Europe restait un continent inexploré et inconnu (et que les sabirs n'existaient pas)… pfff. On nous avait déjà fait le coup avec Han, là, ça devient risible.


Côté gore, la série s'est un peu calmée, de même que pour le sexe et les obscénités. On notera toutefois la scène où les esclaves Inkas se rebellent, tuent leurs oppresseurs et viennent porter leurs coeurs encore chauds aux pieds de leur dernière souveraine encore en vie. Bien tournée. Et également, en continuant dans l'outrance, le bébé humain de quelques mois nourri par un enfant mort-vivant qui régurgite une bouille de poisson tout juste péché à l'aide d'un appât qui n'est autre qu'un morceau d'entrailles du pêcheur également mort-vivant (WTF?).

Les "retrouvailles" Manco / Yaoco sont vraiment tirées par les cheveux ; anti-épiques au possible. Nazes. Couplé au prêtre complètement abruti par sa foi, et à la complète déchéance mentale de la nouvelle Sapa-Inka, on arrive à une fin vraiment lourde et inintéressante.

Bon, c'est finalement un série à oublier, qui aurait pu tenir ses promesses si, d'un côté elle ne péchait pas par excès de dégueulasserie, et si, de l'autre, elle n'accumulait pas les incohérences et les inepties.
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