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Critique de RonanBreizh


Comme de nombreux lecteurs, je me tenais prêt à rembarquer pour la marée avec le capitaine Yann Calec.

Ce nouvel opus aura tardé, confronté au mauvais vent contraire des pépins de santé du dessinateur et coloriste historique. De fait, des les premières cases, on sent le trait fatigué, ballotté par les lames épaisses de la maladie et cela se conjugue merveilleusement avec l'état du Pierrick, vieux Liberty, sur lequel nous embarquons. Jusseaume, lui, ne fera pas toute la traversée avec nous, préférant confier ses pinceaux à son comparse de toujours.

Pour autant cette relève de quart n'altère pas la bonne marche du bateau qui garde le cap. Kraehn relève le gant de son trait si reconnaissable (les puristes trouveront sans doute certains relents des Aigles décapités) tant et si bien que l'on se laisse porter par la vague du récit. L'histoire, comme toujours est agréable à lire. Le fantôme d'Henry de Monfreid plane sur cet album où Yann Calec doit faire face à ses tempêtes intérieures et extérieures et jongle entre trafic d'armes, transport d'esclaves et peine de cœur.

Et c'est tout le sel de cette série que de livrer ses protagonistes aux coups de vent de nos courages et de nos lâchetés ordinaires. Ici, il n'est pas de héros, juste des gens de mer qui savent que les vents sont changeants et les lames traîtresses.

A ne pas rater.
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