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Critique de Elusor


Dans ce roman imposant, le narrateur raconte au vieux hippie qui occupe le lit voisin du sien à l'hôpital, les circonstances qui firent de lui un salaud, ou qui révélèrent le salaud qu'il était (là est la question), en une époque et des lieux où il s'en fit beaucoup, des salauds. Koja Solm est issu d'une famille Allemande noble originaire de Lettonie, artiste fils d'artiste. Dans les années 1930, alors que le nazisme étend son pouvoir en Allemagne, il se fait offrir par son frère un emploi dans ce qui s'avère être les services de renseignements nazis en Lettonie. Koja n'adhère pas au nazisme, il n'a rien contre les Juifs, mais il devient sous-officier nazi par ce concours de circonstances et ensuite, c'est comme si une implacable machine s'était mise en marche. Quand Hitler déclare la guerre à la Pologne, Koja sera entraîné vers des assignations de plus en plus compromettantes et infâmes. Il finira prisonnier en Russie dans cette terrible Loubianka d'où il reviendra encore plus salaud qu'il ne l'était...,
Ce roman demande un certain effort, le récit est extrêmement détaillé quant aux différents organes d'espionnage et de contre-espionnage allemands et autres et des différentes factions politiques qui grenouillent, dont notamment les anciens nazis qui tirent les ficelles en Allemagne fort longtemps après la fin du IIIème Reich. Il m'est presque tombé des mains aux deux tiers, mais je ne regrette pas de m'être accrochée car les deux cents dernières pages sont remarquables.
Le ton du narrateur est d'un sarcasme qui fait tour à tour sourire et grincer des dents. Certaines scènes sont effroyables. L'auteur dissèque l'âme du traître, pris au piège de ses mensonges, trop lâche pour s'en extirper, et qui finit par tout détruire...
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