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Critique de marina53


En ce dimanche de février 1994, qui, pourtant, commençait tout à fait normalement, Christophe reçoit un appel de l'hôpital de Brest: Eric vient de tenter de mettre fin à ses jours. Heureusement pour lui, les secours sont arrivés à temps pour faire le lavage d'estomac et il est maintenant hors de danger. Aussitôt, Chris se rend au chevet de son ami. Evidemment, il le trouve groggy et un peu sonné. le médecin présent dans la chambre lui demande alors les raisons qui ont pu le pousser à commettre ce geste...
Nous sommes au début de l'année 1993, Eric vient tout juste de débarquer à Brest. Il a quitté sa famille, il faut dire que, depuis la mort de son père, sa mère passe son temps à picoler et à ramener tous les amis un peu louches. Pas facile pour lui de s'intégrer dans cette nouvelle ville, la minuscule chambre du Foyer des Jeunes Travailleurs n'étant pas des plus chaleureuses. Heureusement, il s'est trouvé un stage rémunéré pour subvenir à ses besoins. Mais l'argent est vite dépensé, d'autant plus que sa mère se sert sur son compte sans se gêner. Christophe, lui, continue ses études en histoire et même si les deux amis se voient régulièrement, chacun vaque de son côté. Peu à peu, le jeune homme perd pied et se retrouve de plus en plus souvent seul...

Les deux auteurs se livrent comme jamais dans cette deuxième partie. Sans tabou, ils se racontent avec beaucoup d'émotion et de sensibilité. L'on voit transparaitre avec toujours autant de sincérité l'amitié profonde et forte qui les lie à jamais et le soutien qu'ils s'apportent mutuellement. Chris et Eric, toujours à tour de rôle, nous racontent les petits soucis du quotidien, les bonheurs futiles et parfois fugaces, les amours naissantes ou contrariées mais aussi les blessures plus profondes, les coups de blues et les fêlures insurmontables. Cette autobiographie qui, de prime abord aurait pu s'avérer banale et longue (pas moins de 400 pages), est finalement si touchante, si juste et si intense que l'on se laisse porter par leur récit. le dessin de Nicoby est vivant et empli de vie malgré des thèmes plus graves. L'on referme cette tranche de vie avec un certain pincement au coeur, comme l'impression de quitter deux amis...
Emouvant, intense et généreux...

Les ensembles contraires... à l'unisson...
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