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Critique de Fifibrinda


De l'orange, du brun, des cercles « vasareliens », le tout sur une grande page blanche … Oui, oui, ça fait très seventies, et pour cause ! Elena et Jan Kroell sont deux architectes-designers suisses, très actifs dans les années '70. Peu après la naissance de leur fils, ils créent cet album dans la droite ligne de leurs autres productions. Deux couleurs, des pages blanches, des ronds, très peu de texte, et pourtant, quel humour ! Quelle efficacité ! Cette économie de moyens rend d'autant plus efficace le jeu du décalage : au « go ! » du départ, escargot reste dans sa coquille. Idem lorsqu'il « sort faire ses courses » ou « sort sa tête tout de go ». Il faut le lui répéter sur tous les tons et toutes les graphies pour qu'il se décide à se montrer peu à peu. C'est ce décalage permanent entre un texte très dynamique et rythmé et un escargot replié dans sa coquille qui fait tout le comique de l'album. Et puis, une fois notre gastéropode sorti, nous ne sommes pas au bout de nos peines et l'album repart de plus belle ! Une pseudo-fin au milieu du livre déroute le lecteur, se joue de lui et de sa lecture d'anticipation, tout comme l'avaient fait le texte et l'image en ne racontant pas la même chose.
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