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Critique de MaloWoisard


« Tout est vrai sauf les parties qui sont fausses. » De beaux Jours à venir de Megan Kruse possède la qualité des chefs d'oeuvres qui résonnent comme le livre d'une vie. Présenté comme un « roman du Nord-Ouest » (des Etats-Unis), assumé comme un texte qui a nécessité plusieurs ébauches pour trouver ses voix, écrit, souligne l'auteur, des fibres de soi, « Call me home » dans sa version originale est justement et avec justesse un grand livre de la construction d'une personne et de la découverte de ce qui fait un foyer. C'est aussi dire la nécessité, parfois, de partir et peut-être de trahir pour se (re)trouver. Le foyer, pour Megan Kruse, c'est avec qui on est quand le qui est avec nous. On pense à Alice Munro et on a raison. Certains y liront une histoire sombre ( une famille désagrégée par le fait d'un mari violent ), parfois crue ( la découverte de sa sexualité par un adolescent et comment vivre son homosexualité dans une petite ville de l'Amérique rurale). J'y ai surtout trouvé un élan, une fluidité et la présence décisive du thème de l'eau n'y est peut-être pas pour rien, le partage d'une immense affection entre un frère et une soeur à laquelle fait écho une nature magnifiquement décrite qui sert ici de refuge contre ce qu'ont de décevant les Hommes et leurs sociétés, une nature qui porte encore à la mobilité, à chercher et à faire. Entre la forêt du Washington ou les plaines du Texas et leurs rivières qui révèlent des voies comme des voix, on aime Lydia comme Jackson dans leurs espoirs, leurs doutes et leur rage d'exister. Il n'y a rien de trop ou de pas assez dans ce texte et si le projet s'ouvre sur la trajectoire de vies brisées, Megan Kruse qui se décrit elle-même comme une bourlingueuse de la libération en quête d'être acceptée pour ce qu'on est, nous propose un beau voyage en amours à construire et en beaux jours à venir. »
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