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Critique de soletrvn


Officiellement le livre le plus surcôté que j'ai pu lire en 2022 :
- des personnages féminins bâclés et délaissés qui existent uniquement dans leur rapport aux hommes ;
- des hommes méprisants et méprisables ;
- du pseudo-intellectualisme amené presque maladroitement et qui ne plaît qu'aux petits-bourgeois qui cherchent à étaler leur culture comme de la confiture ;
- du sexe et de l'érotisme omniprésents sans raison apparente ;
- des répétitions à outrance parce qu'expliquer quelques passages du point de vue de différents personnages n'est pas suffisant, il fallait pousser l'effet jusqu'au bout et donner au lecteur l'impression d'être sénile ;
- 2 ⭐️ seulement parce que le style d'écriture de Kundera est assez prenant malgré tout.

Et pour avoir plus de détails sur les raisons de la médiocrité de cette lecture 👇

1ère partie : le personnage principal, Tomas, est un homme misogyne tout ce qu'il y a de plus banal. Il est antipathique et inintéressant. Imbu de sa personne et obsédé par le sexe. Ou plutôt par l'objectification des femmes avec qui il pratique le coït. Son principal intérêt amoureux, Tereza, comme toute femme amoureuse du protagoniste masculin principal, ne semble vivre que pour lui et par lui. C'est un coquillage vide.
Enfin, on nous présente Sabina, la maîtresse en chef de notre Don Juan. Elle ne vit pas exclusivement pour Tomas ; en plus de servir de réceptacle pour les fluides corporels et désirs tomasiens, elle est aussi peintre. Elle semble aussi antipathique mais au moins son personnage a du potentiel.

2e partie : Malgré la profondeur et la tridimensionnalité que l'auteur prétend donner à Tereza, elle est toujours aussi fade, vide et très peu intéressante en tant que femme. Elle est obsédée par le regard de Tomas et in fine par le regard masculin.
Les analogies entre des situations déplaisantes pour les personnages et les camps de concentration se répètent et ne cessent d'être toujours plus écoeurantes. Kundera sait-il à quel point ces camps ont traumatisé, abruti, torturé et massacré des millions de personnes ? On ne dirait pas.

3e partie : Un peu de développement sur le personnage de Sabina. C'est plaisant et elle a l'air bien plus sympathique et intéressante. Elle est en presque attachante.
Franz a l'air tout aussi ennuyant et misogyne que Tomas, bien que son idylle avec Sabina soit plus divertissante.
Un peu plus d'approfondissement sur Marie-Claude n'aurait pas été de refus. Elle avait le potentiel d'être un personnage presque passionnant.

4e partie : ENFIN on accède pleinement au point de vue de Tereza. Soulagement de courte durée puisque cette partie est écrite de manière si lourde, misogyne, si imprégnée de male gaze que finalement ça n'en est pas si intéressant. Beaucoup de répétitions, c'est long.
Encore et toujours des comparaisons aux camps de concentration, c'est très pesant et agaçant.
Bon nombre de réflexions empreintes de culture du viol, c'est fatigant. À cela s'ajoute une certaine hystérisation de Tereza qui est franchement lassante.

5e partie : Dénonciations politiques bizarrement articulées. Obsession sexuelle de Tomas. Objectification de toutes les femmes que le protagoniste fréquente et misogynie à souhait. (Est-ce que Tomas couche avec tout Prague sans se protéger ??) On comprend mal pourquoi Tereza et Tomas s'aiment, pourquoi ils restent ensemble après tant d'années malgré les infidélités systématiques et constantes de ce dernier.

6e partie : Introduction bancale à sa conception du « kitsch ». C'est encore une fois de la br*nlette intellectuelle.
L'épisode Thaïlande-Cambodge était inutile, sans queue ni tête. Franz est irritant, c'est un pointeur et un socdem égocentrique, il n'a pas d'autres traits de personnalité.

7e partie : C'est la meilleure, elle a sauvé le livre. L'amour entre Karénine et Tereza est touchant. C'était beau et bien écrit.
Bien heureuse de finir le livre tout de même.
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