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Critique de Luniver


L'âme humaine est-elle légère ou pesante ? Et d'ailleurs, lequel de ces adjectifs est une qualité ? Vaste question à laquelle tentent de répondre nos protagonistes. Pris dans la tourmente de l'invasion soviétique à Prague, Tomas représente le doute, coincé entre son attirance pour les aventures sans lendemain et son amour indéfectible pour Tereza. Cette dernière représente la pesanteur : elle supporte tous les coups durs sans broncher, persuadée que l'amour pur triomphera quoi qu'il arrive au bout du chemin. Une des maîtresses de Tomas, Sabina, artiste avide de liberté, représente la légèreté.

Le roman est complexe, et aborde une foule de thématique. Durant les premières parties, j'ai pensé que le récit était la simple histoire d'un triangle amoureux, avec toutefois une grande précision d'analyse dans les motivations et les ressorts intimes des différents personnages. le volet politique pointe le bout de son nez dans les dernières parties. La légèreté n'est pas seulement discutée du point de vue de l'être humain, les systèmes politiques sont aussi mis sur le grill.

L'écriture est un vrai régal, et le livre comporte des scènes qui me marqueront durablement. Comme cette marche de protestation d'une vingtaine d'intellectuels, événement couvert par plus de trois cents journalistes, qui tourne à la mise en scène d'un spectacle grotesque. Ou la scène finale, qui provoque une charge émotionnelle impressionnante au vu du caractère finalement anodin de la situation.

Il m'a fallu du temps pour le découvrir, mais Kundera n'usurpe clairement pas sa réputation de grand écrivain du XXe siècle. Son roman continue à me faire réfléchir longtemps après l'avoir terminé.
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