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Critique de Seijoliver


Si vous avez chez vous un rouleau de ruban adhésif... de couleur rouge, mieux vaut vous en séparer, on ne sait jamais, son utilisation pourrait vous attirer plus que des ennuis !
« Ils » existent… je n'en dirais pas plus parce que j'ai été très pris par cette histoire (avec quelques souvenirs en tête du film tiré de ce livre) et son crescendo angoissant.
Le texte à quelques endroits ne cache pas ce qui va arriver "au monde" - sa fin - ou aux personnages qui fuient ou s'évaporent. On sait ce qui va se passer, mais le déroulé est implacable à l'image de ce qu'il dénonce : l'absence de communication, la solitude. Il y a de moins en moins de gens dans les rues, mais personne ne semble s'en souciait ; les personnages vivent en solitaire. « Après un moment de silence, Junko eut l'air de rassembler juste assez de forces pour dire « au secours ! » puis plus rien » (p171).
Prémonitoire peut-être, l'intrusion d'Internet dans les foyers comme une source d'atomisation de la société (cf le ruban adhésif) : « l'ordinateur n'est pas dangereux. le danger, c'est les divagations de ceux qui les manipulent » (p68).
Profondément japonais – présence des esprits et religion shintoiste – mais aussi universel : La mère interroge sa fille Michi – figure la plus forte de ce roman, jeune femme qui n'a pas peur… toute comparaison/proportion gardée, un peu comme le hussard sur le toit – : «  est-ce qu'au moins tu as de vraies raisons d'exister ? Tu peux très bien disparaître un jour, tu n'as jamais pensé à ça ? Vivre, à ton avis, ça signifie quoi ? » (p186).
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